Charlotte de Turckheim, Hermine de Clermont-Tonnerre ou encore Louis de Bourbon… La majorité des familles nobles ont un nom à particule, faisant référence à la seigneurie sur laquelle elles régnaient autrefois.
Or, la noblesse française ne compte aujourd’hui que 3 200 familles, descendantes de celles qui ont été anoblies jusqu’en 1870, avant que la Troisième République n’abolisse ce statut. Elles sont inscrites dans le Grand livre du sceau, conservé au ministère de la Justice.
Pour les autres, la particule n’est pas synonyme de noblesse. En effet, selon l’Insee, 260 000 Français roturiers ont un nom qui en comporte une. Dans ce cas, elle peut faire référence à une ville d’origine, à un domaine possédé ou a simplement été rajoutée.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les orthographes des noms étaient peu contrôlées par les autorités et pouvaient ainsi être facilement modifiées. Par exemple, Charles de Gaulle, Patrick Poivre d’Arvor ou encore Geneviève de Fontenay font partie de la «fausse noblesse».