A l'annonce du César meilleur film attribué à «120 battements par minute» de Robin Campillo, Valérie Pécresse (LR) a tenu à saluer le succès cette fresque historique sur les années sida en France.
La présidente de la région Île-de-France a ainsi tweeté : «fière que la Région Île-de-France ait soutenu ce magnifique film grâce à notre fonds de soutien au cinéma et à l'audivisuel».
Carton plein pour #120battementsparminute de Robin Campillo qui décroche 6 #Cesar2018 dont celui du meilleur film ! Fière que la Région @iledefrance ait soutenu ce magnifique film grâce à notre fonds de soutien au cinéma et à l'audiovisuel #120BPM
https://t.co/d48FQGPiTi pic.twitter.com/tr8SrwMCqQ— Valérie Pécresse (@vpecresse) 2 mars 2018
Sauf que son message n'est pas passé inaperçu. Quelques minutes après la publication, l'élue a été accusée de récupération politique et s'est également fait rappeler son engagement auprès de La Manifs pour tous. Cette dernière est à l'origine des plus importantes manifestations d'opposition à la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
D'ailleurs, le mouvement d'opposition au mariage pour tous avait attaqué et perdu en justice Act-up Paris, sujet principal du film salué unanimement hier par la famille du cinéma.
Vraiment? Vous? Fière de #120battementsparminute alors que vous avez défilé "fièrement" aux manifestations homophobes de LMPT? C'est une tentative grossière de récupération ratée ! Ça ne passe pas! pic.twitter.com/aD06iOkyjR
— Aube Saine (@aubesaine) 3 mars 2018
Soyez sincère @vpecresse : comment pouvez-vous participer à la manif pour tous et vous réjouir du succès de 120 battements de cœur ? pic.twitter.com/FE8q3a2imL
— Jacques ROYBIN (@JacquesROYBIN) 3 mars 2018
Elle s'en défend
Contactée par l'Obs, samedi, Valérie Pécresse conteste ces accusations et tient à souligner qu'elle est «personnellement intervenue pour que '120 battements par minute' puisse être subventionné par la région. Il n'a pas été sélectionné lors de son premier passage en comité de lecture en raison du trop grand nombre de demandes. Il a pu être réexaminé une deuxième fois car on m'avait signalé le caractère exceptionnel du film».
D'ailleurs, l'élue LR a tenu à rappeler son engagement dans la lutte contre le Sida, tout en ajoutant qu'elle avait «pris position depuis des années sur le fait que la droite devait cesser de demander la remise en cause de la loi Taubira».