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Les 10 mangas à ne pas manquer cet été

Plusieurs dizaines de nouvelles séries seront présentées sur le salon. [© B.LANGLOIS/AFP]

Les grandes vacances sont toujours un terrain propice à la découverte de nouvelles séries. CNEWS vous livre son choix parmi les meilleurs mangas édités cette année en France.

L'Histoire des 3 Adolf

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ADOLF NI TSUGU © 2014 by TEZUKA PRODUCTIONS

L'Histoire des 3 Adolf d'Osamu Tezuka n'est pas inédite, loin de là. Ce grand classique a été publié entre 1983 et 1985 au Japon et il a déjà été édité en France (dès 1998 par Tonkam). Cependant, l'année 2018 replace l'œuvre du «Dieu des mangas» au cœur de l'actualité. Delcourt-Tonkam réédite en effet cet incontournable du Gekiga (manga au récit mature) devenu introuvable en librairie. L'éditeur français célèbre ici les 90 ans de la naissance d'Osamu Tezuka (1928-1989) en proposant des intégrales de ses séries phares.

Pourquoi on aime ?

L'Histoire des 3 Adolf constitue une pièce maîtresse dans l'œuvre de cet auteur prolifique qui a dessiné plus de 170.000 pages au cours de sa carrière. Le mangaka met ici en scène trois hommes appelés Adolf, dont Hitler, aux destins appelés à s'entremêler de manière tragique. Osamu Tezuka y dévoile un récit éblouissant, en abordant tour à tour la Shoah, la guerre et les relations entre le Japon et l'Allemagne nazie. Réfléchie et passionnante, L'Histoire des 3 Adolf témoigne de l'étendue du talent de Tezuka, un formidable conteur d'histoires à la teneur encore très moderne.

L'Histoire des 3 Adolf, de Osamu Tezuka, Delcourt-Tonkam, tome 1 et 2 disponibles.

Les Héros de la Galaxie

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GINGA EIYU DENSETSU © 2015 by Yoshiki Tanaka, Ryu Fujisaki / SHUEISHA Inc.

Manga phare des éditions Kurokawa lors de la dernière Japan Expo, Les Héros de la Galaxie est surtout tiré d'un Space Opera devenu une référence au Japon. Ce récit militaire embarque le lecteur en 3586, dans une ère où les hommes ont conquis les étoiles. Et si la science a percé les secrets de l'univers, une constante reste chez les hommes : la guerre. L’Alliance des planètes libres défendant la république et l’Empire Galactique, aux accents germaniques, prônant une monarchie absolue se livrent une lutte sans merci. Au cœur de ce conflit, les jeunes Reinhard Von Müsel et Yang Wen-Li seront des éléments décisifs pour faire basculer l’avenir de l’humanité.

Pourquoi on aime ?

De la série de romans Ginga Eiyu Densetsu, écrite entre 1981 et 1987 par Yoshiki Tanaka, les meilleurs animateurs du pays du Soleil-Levant avaient déjà tiré plusieurs séries TV et films, dont la plus culte reste la série d'OAV de 110 épisodes (!) sortis entre 1988 er 1997. Afin de faire écho à la toute nouvelle série TV actuellement diffusée sur ADN, Kurokawa édite la version manga illustrée par Ryu Fujisaki. Le premier tome s’intéresse à l’enfance de Reinhard et Yang dont le destin les amènera à devenir de redoutables stratèges militaires. Souvent comparée à Star Wars par les mauvaises langues, l’œuvre de Yoshiki Tanaka est toutefois d’un tout autre niveau, explorant tour à tour la géopolitique, la stratégie militaire, la romance et la valeur de la vie.

Les Héros de la Galaxie, de Yoshiki Tanaka et Ryu Fujisaki, éd. Kurokawa, tome 1 disponible.

Made In Abyss

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MADE IN ABYSS  © Akihito Tsukushi / TAKE SHOBO 2013

«Lorsque tu regardes l’abîme, l’abîme regarde aussi en toi». Cette citation de Nietzsche pourrait s’appliquer à Made in Abyss, l’un des meilleurs mangas actuels, enfin édité en France chez Ototo. Son récit nous place aux côtés de Riko. Rêvant d’aventure et de trésors, cette jeune fille entend s’aventurer dans L’Abysse, un trou béant de plusieurs milliers de mètres de profondeur apparu sur la planète et qui attire la convoitise des explorateurs. Problème, ce gouffre regorge aussi de dangers. Lors de l’une de ses expéditions Riko rencontre Reg, un enfant robot amnésique.

Pourquoi on aime ?

Made in Abyss est sans nul doute la bonne pioche de l’éditeur Ototo. Akihito Tsukushi livre ici un manga au dessin sublime et attachant, auquel son édition, dans un format légèrement plus grand qu’à l’accoutumée, rend un bel hommage. Il ne faut toutefois pas se fier au trait mignon qui accompagne ses héros, car le monde de Made in Abyss est cruel et son récit oscille habilement entre la dark fantasy et le merveilleux. A noter, le service de vidéo en streaming Wakanim propose de découvrir la saison 1 de la version animée du manga.

Made in Abyss, de Akihito Tsukushi, éd. Ototo, tomes 1 et 2 disponibles.

Origin

Auteur de l’inénarrable Sun Ken Rock (éd. Doki Doki) et du récent Dr Stone (éd. Glénat), Boichi revient avec Origin. Un manga de science-fiction où les humanoïdes font la loi. Son nouveau récit nous propulse en 2048 où Tokyo est devenue une mégalopole surpeuplée et gangrénée par la violence. Devenue surpuissante, une bande de robots décide d’en finir avec les humains et perpétue meurtres sur meurtres. Seul leur semblable, baptisé Origin, semble être capable de les arrêter.

Pourquoi on aime ?

Dans la lignée de Sun Ken Rock, Boichi ne boude ni les jolies filles, ni les yakuzas, ni les arts martiaux. Le premier tome, paru chez Pika éditions, très orienté action, pose beaucoup de questions, et le trait magistral de cet auteur mérite le détour. Les scènes nerveuses et les planches sublimes satisferont à coup sûr les fans.

Origin, de Boichi, éd. Pika, tome 1 disponible.

Beyond The Clouds

Manga poétique et familial, Beyond the Clouds (Au-delà des nuages) est le nouveau pari des éditions Ki-oon, qui profitent de Japan Expo pour publier le premier tome de cette œuvre touchante. Celle-ci nous invite à découvrir le quotidien de Théo, un garçon rêveur jusqu’au jour où sa vie bascule lorsqu'il rencontre une mystérieuse fillette ailée littéralement tombée du ciel…

Pourquoi on aime ?

La mangaka Nicke est l’invitée d’honneur du stand Ki-oon à Japan Expo. Et force est de constater que son talent est à suivre de près. Son trait de crayon soigné et tout en rondeurs porte avec brio le récit. Si ce dernier est un brun classique pour ce premier tome, Beyond The Clouds conserve assez de mystères pour que l’on attende la suite avec attention.

Beyond the Clouds, de Nicke, éd. Ki-oon, tome 1 disponible.

Arcanum

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© Erubo Hijihara

Ilya Kravitz est un jeune adolescent qui rêve de devenir un héros en se lançant corps et âme dans une guerre qui oppose l’humanité aux Idra, des entités extraterrestres qui déciment la planète. Problème, Ilya est paralysé des jambes depuis ses 5 ans, à la suite d’un grave accident. Pourtant, sa volonté de fer et ses prédispositions génétiques lui ont permis de prétendre à devenir pilote d’Arcanum, des êtres capables de défier et détruire les Idra. De cette nouvelle vie au cœur de l’armée, Ilya devra toutefois endurer de nouvelles souffrances pour incarner l’espoir de l’humanité.

Pourquoi on aime ?

Lancé chez Kana, Arcanum recèle tous les bons points d’une série ado-adulte de 2018 : personnages inquiétants, intrigues sur plusieurs niveaux et récit mature. Surtout, la lecture de ce premier tome (la série en compte trois au total) n’est pas sans rappeler un certain Neon Genesis Evangelion et les fans de ce dernier ne seront pas déçus. Au Japon, le mangaka Erubo Hijihara, 22 ans, est l’un des espoirs du secteur. Remarqué avec Arcanum, il pourrait revenir prochainement avec une aventure de haut vol.

Arcanum, d'Erubo Hijihara, éd. Kana, tome 1 disponible.

Blue Giant

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BLUE GIANT © 2013 Shinichi ISHIZUKA / SHOGAKUKAN

«Je serai le meilleur jazzman au monde ». C’est par ces mots que Dai Miyamoto, héros musicien de Blue Giant, commence la première page de son récit. Une aventure qui l’emmènera à explorer l’univers du jazz, genre auquel il voue un culte. Cumulant sa vie de lycéen et les petits boulots, Dai n’aime rien de mieux que porter le saxophone à ses lèvres pour pousser quelques notes chaque jour depuis son enfance. Et si sa volonté est de devenir le meilleur, le chemin vers le succès ne déroulera pas aussi agréablement que sur une partition.

Pourquoi on aime ?

Avec Blue Giant, Glénat met ici en avant un nouveau projet de Shinichi Hishizuka. L’auteur délaisse l’univers de l’alpinisme exploré dans son précédent manga (Vertical, également chez Glénat) pour s’élever au sommet d’une autre montagne, plus difficile à gravir, celle du jazz dont le sommet est occupé par Miles Davis, Charlie Parker, John Coltrane ou Thelonious Monk. Des monstres sacrés que Dai Miyamoto rêve d’égaler. Des petits bars où l'on s'excuse de jouer aux rivalités intestines du milieu musical, en passant par le septicisme des proches, Blue Giant explore les facettes d'un artiste en devenir, avec justesse et un amour pour le jazz qui transparait à chaque planche. Une œuvre singulière qui se savoure accompagné par quelques notes de jazz.

Blue Giant, de Shinichi Hishizuka, éd. Glénat, tome 1 et 2 disponibles.

Little Witch Academia

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© 2017 Trigger/Yoh Yoshinari/Little Witch Academia Committee/Keisuke Sato 2017

Une petite fille envoyée dans une école spéciale pour réaliser son rêve de devenir sorcière, des baguettes magiques et des hommes normaux qui ne les voient pas d’un très bon œil… A la lecture de son synopsis Little Witch Academia emprunte la recette magique d’Harry Potter. C’est pourtant sous-estimé le talent du studio Trigger (déjà derrière l’excellent Kill la Kill) qui livre ici une excellente histoire de « magical girl », genre très apprécié au pays du Soleil-Levant.

Déjà présentée sur Netflix par le biais de deux OAV et une série de deux saisons, cette académie des petites sorcières se décline en manga sous la collection Nobi Nobi de Pika. On retrouve avec plaisir la candide Akko et ses camarades d’école au gré de mille et une aventures pour apprendre à manier les baguettes, monter sur des balais et concocter des potions étonnantes.

Pourquoi on aime ?

Cette version manga s’avère fidèle à la série animée très réussie. Keisuke Sato livre un sympathique conte pour les enfants, en n’ôtant en rien le rythme enlevé auquel les artistes du studio Trigger nous avaient habitué à l’écran. L’humour est omniprésent et ce tome 1 arrive à point nommé pour l’été.

Little Witch Academia, de Keisuke Sato, éd. Nobi-Nobi Pika, tome 1 disponible.

Fairy Tale Battle royale

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© Soraho Ina 2017  KADOKAWA CORPORATION

En 2018, la mode est au Battle Royale. Les succès (très lucratifs) des jeux vidéo Fortnite et PUBG en témoignent. C’est oublier un peu vite que le genre est très prisé au Japon depuis le que le roman de Koshun Takami (1999) et surtout le film (2000) de Kinji Fukasaku lui ont donné leur nom. L’éditeur Doki Doki présente Fairy Tale Battle Royale, un titre qui réinterprète de manière violente les contes de fées. C’est d’ailleurs la célèbre Alice, de Lewis Carroll, qui accueille la jeune Aoba, dans ce « pays des horreurs » à la suite d’un étrange pacte.

Pourquoi on aime ?

Fairy Tale Battle Royale s’avère être une excellente surprise. Du trait gracieux et attachant d’Ina Soraho aux planches découpées pour offrir un rythme soutenu, ce premier tome est un vrai petit plaisir coupable. D’autant que le défi de survivre imposé à Aoba ira au-delà de ce qu’elle imagine dans ce conte qui n’a rien de féérique. 

Fairy Tale Battle Royale, de Ina Soraho, éd. Doki-Doki, tome 1 disponible.

The Promised Neverland

Lancé en grandes pompes en avril dernier, The Promised Neverland lance son tome 2 en ce début d'été chez Kazé. Nous avions déjà présenté, dès sa sortie, ce manga à suspense qui narre l’évasion risquée d’enfants spéciaux d’un orphelinat de l’horreur.

Pourquoi on aime ?

Après un premier tome haletant et prometteur, ce deuxième tome confirme nos premières impressions, tandis que le mystère s’épaissit et le plan d’évasion d’Emma, Norman et Ray s’annonce plus compliqué que jamais à mettre en œuvre. A qui pourront-ils faire confiance, afin de confier leur terrible secret ?

The Promised Neverland, de Kaiu Shirai et Posuka Demizu, éd. Kazé, tomes 1 et 2 disponibles.

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