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Ce qui fait d'Aretha Franklin une légende

Aretha Franklin sur scène, en novembre 2017, à l'occasion des 25 ans de l'association de lutte contre le sida créée par Elton John. [Dimitrios Kambouris / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Elle n’était pas surnommée la Reine de la soul pour rien. En soixante ans de carrière, Aretha Franklin, décédée ce jeudi des suites d'un cancer, à l'âge de 76 ans, restera à jamais une légende. 

Et pour cause : performeuse hors pair, artiste engagée, star consacrée, source d’inspiration, celle qui a enregistré son premier album à l’âge de 14 ans a incontestablement marqué le monde de la musique comme son époque. 

Une kyrielle de titres cultes 

«Respect», «I say a little Prier», «Think», «Baby I love you», «I never loved a man (the way I love you) »,  «Chain of fools»… Bercée par la musique gospel de son enfance, Lady soul a derrière elle plus de quarante albums studio et  une myriade de chansons devenues cultes. Des titres portés par sa voix puissante, dont beaucoup se sont classés dans le top 10 des charts américains, et ce jusque récemment. En 2014, en reprenant le titre « Rolling in the deep » d’Adèle, elle fait en effet entrer un centième titre au classement R&B du Billboard. Une sacrée performance pour une artiste culte qui au fil de sa carrière a su se renouveler, comme en 1998, où la diva sort « A rose is still a rose », un album aux accents plus hip hop.

Une personnalité qui a su inspirer la jeune génération à l’instar de Beyoncé. La chanteuse, et son compagnon Jay Z, lui ont ainsi dédié le concert qu’ils ont donné à Détroit le 13 août dernier, remerciant l’artiste pour sa musique. 

Une artiste emblématique des combats de son époque

Fille d’un pasteur engagé ayant milité pour les droits civiques des afro-américains, Aretha Franklin s’inscrit dans sa lignée et défend les combats de son époque. Parmi eux : les droits des minorités et le droit à l’émancipation féminine. En 1967, elle revisite notamment les paroles de « Respect », un titre écrit par Otis Redding dans lequel l’artiste demande à sa femme un peu de respect. Sous la houlette d’Aretha Franklin, « Respect » se mue en ode à la liberté des femmes. Puissante et groovy, la chanson devient un véritable hymne féministe.

Son talent bouscule les mentalités et l’année suivante, la diva est la première chanteuse à faire la Une du «Time». Près de vingt ans plus tard, en 1987, elle est aussi la première femme à rejoindre le Rock and roll hall fame, considéré comme le musée du rock aux USA. 

Une carrière marquée par une pluie de récompenses 

Avec 18 Grammy Awards à son actif, Aretha Franklin figure parmi les artistes les plus récompensés des Etats-Unis. Entre 1968 et 1975, la chanteuse s’est vu remettre, tous les ans, le prix de la meilleure récompense vocale R&B, soit 8 Grammys consécutifs notamment pour « Respect », « Chain of Fools », « Share your love with me », « Don’t play That song », ou encore « Young, gift and Black ».

En 1994, c’est l’ensemble de sa carrière qui est saluée lors des Grammy Awards, ce qui ne l’empêcha pas de décrocher entre autres, en 2004 et 2006, deux nouvelles récompenses toujours dans la catégorie meilleure prestation vocale R&B, faisant de la diva de la soul une artiste qui traverse incontestablement les décennies. 

Une star au firmament 

C’est peu dire qu’Aretha Franklin est une légende vivante. L’artiste féminine à avoir vendu le plus de vinyles, selon France Musique, est aussi considérée comme l’une des plus grandes artistes au monde. Dans son classement des « 100 plus grands chanteurs de tous les temps », le magazine «Rolling Stone» érige la star sur la première marche du podium, devant Ray Charles, Elvis Presley, Sam Cooke et John Lennon.

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