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William Leymergie : «Être le plus près possible de la vie quotidienne des téléspectateurs»

William Leymergie anime l'émission «William À Midi» sur C8, tous les jours à partir de 12h45. [C8 / Xavier Lahache ]

William Leymergie a entamé sa deuxième saison aux commandes de «William À Midi» sur C8 le 3 septembre dernier. CNEWS s’est entretenu avec l’animateur pour évoquer avec lui une émission remaniée autour des problématiques rencontrées au quotidien par les téléspectateurs. 

Quelles sont les nouveautés de cette deuxième saison ?

On a resserré notre proposition par rapport à la première année. La saison passée, on a été très ambitieux en voulant couvrir une grande partie de l’actualité. Et on s’est aperçu, au fur et à mesure que nous fréquentions ce public de la TNT, à cette heure-là précisément, qu’ils n’avaient pas envie que nous leur parlions de l’air du temps, mais plutôt de l’air de la semaine, voire celui du jour (sourires). Ces téléspectateurs-là exigent du concret. Sur le ton que vous voulez, qu’il soit aimable, souriant, ou humoristique. Mais ils veulent du concret, c’est-à-dire que ce que l’on dit doit pouvoir leur être utile dans tous les domaines. Nous nous sommes donc concentrés sur cette idée-là, et cela a un peu modifié le concept de l’émission.

Comment définiriez-vous l’ADN de l’émission aujourd’hui ?

Le cœur de l’émission est d’être le plus près possible de la vie quotidienne des personnes qui nous regardent. En suivant la chronologie d’une journée, du matin jusqu’au soir. Et tous les jours, nous proposons des sujets variés au gré des différentes étapes qui rythment une journée. L’autre jour, par exemple, nous avons parlé des téléphones reconditionnés et qui permettent d’obtenir un appareil de qualité à moitié prix. Et nous avons constaté une hausse de l’audience. Car les téléspectateurs sont très réactifs à cette heure-là, plus que pour d’autres émissions sur les chaînes historiques. Et ce sujet a bien fonctionné car tout le monde a un portable, et que ça les intéresse de savoir qu’il est possible d’en avoir un de qualité similaire à un téléphone neuf, mais moins cher. 

En fait, vous délivrez des conseils de consommation au quotidien avec des bons plans...

Oui, c’est la consommation, mais c’est aussi la santé, la nutrition, ou encore le tourisme*. Récemment, nous avons disséqué les meilleures offres pour partir en vacances en septembre, en disant aux téléspectateurs où ils pouvaient aller, et à quel prix. 

©F_DARMIGNY_C8

Vous défrichez les problématiques du quotidien en résumé...

Le but du jeu est de susciter chez le téléspectateur une réaction où il va se dire : «Tiens, ça, je ne le savais pas». Et là, moi, je suis content. Car c’est ça notre boulot. Il faut trouver le bon thème, le bon moyen de le traiter, en faisant un reportage et/ou avec une démonstration en plateau, et la personne qui va le présenter. Personnellement, j’écris et je parle différemment par rapport la saison dernière. C’est moins écrit, et cela ressemble plus à mon langage. J’ai retrouvé mes reflexes d’animateurs (sourires). 

Qu’est-ce qui vous anime, vous et vos équipes, au moment de préparer l’émission ?

Nous avons imaginé, de manière artificielle, un couple qui déjeune devant sa télévision. Quand on commence, ils ne sont pas encore à table, et quand on a terminé, ils ont fini de déjeuner. On les appelle Brigitte et Jean-Jacques, et c’est eux que nous avons en tête quand nous préparons l’émission. Et chacun d’entre nous autour de la table, c’est à eux que nous pensons au moment de décider des sujets. Notre idée est de savoir si cela va intéresser notre couple témoin. Il faut que ce soit impérativement concret, concernant et chaleureux. 

Après un départ timide, les audiences de l’émission ont progressé doucement mais sûrement. Vous vous attendiez à cela quand vous avez débuté l’an dernier ?

Non. Pas du tout. La saison dernière, on s’adressait à un public un peu trop large. Aujourd’hui, nous sommes précis comme un laser, et je pense que nous délivrons des conseils qui concernent une majorité de gens. S’ils ne sont pas concernés par une chronique, il y a une chance qu’ils le soient par la suivante. Dans une émission complète, qui que vous soyez, vous tomberez forcément sur un sujet qui vous concerne. Mais il est vrai que nous avons tâtonné la saison dernière avant de trouver la bonne formule. Nous avons resserré le concept autour de la vie quotidienne, celle qui se passe du lundi au dimanche.

Les ajustements entre la saison 1 et la saison 2 étaient prévisibles, non ?

Oui, mais ce qui est intéressant, c’est que ce n’est pas toujours le cas ailleurs. Je me suis un peu baladé durant ma carrière, et il est vrai que je suis resté longtemps dans une même maison (France Télévisions, ndlr) où j’étais très heureux. Mais ici, à C8, ce qui est formidable, c’est qu’on nous laisse le temps. A l’issue de la première saison, on n’était pas forcément déçu, mais nous sommes arrivés après une émission qui avait sept ans d’âge (La Nouvelle Edition, ndlr). Et là, on s’est demandé ce qu’on pouvait imaginer comme concept pour se rapprocher le plus possible de ces gens qui viennent sur la TNT. Et moi, je dis merci aux dirigeants de C8 de m’avoir donné le temps d’ajuster mon propos, et de parvenir à quelque chose de cohérent. 

La case du midi est réputée comme une des plus difficiles à conquérir. Êtes-vous confiant dans votre capacité à vous imposer sur ce créneau horaire ?

Si on se maintient sur ce que nous avons décidé, et si les résultats continuent à suivre, alors oui, je suis assez confiant. Mais je suis d’une mauvaise nature, je suis un peu pessimiste. Avant de le remplir, je vois le verre vide, au lieu de me dire que ce sera bien quand il sera plein (sourires). J’ai cette envie d’obtenir des résultats, c’est-à-dire d’avoir des téléspectateurs satisfaits, parce qu’ils sont concernés. Je viens d’un endroit où ça marchait très fort (Télématin sur France 2, ndlr). C’était un succès permanent. Quand vous avez connu ça, cela s’imprègne dans votre ADN. Et quand ce n’est plus le cas, vous êtes désarçonné. Vous avez envie de retrouver cette faculté à progresser. Mais oui, je suis assez optimiste (rires), malgré ma tendance à voir les choses en gris quand, pourtant, elles présentent des nuances de rose.

* William LEYMERGIE est entouré d’experts dédiés aux problématiques du quotidien :  la santé avec Dr Brigitte MILHAU, les droits avec Maître Yves TOLÉDANO, la conso avec Rodolphe BONNASSE, la nutrition avec Sandra FERREIRA, l’«assiette» avec Raphaële MARCHAL, la famille avec Caroline ITHURBIDE, la maison et le jardin avec Caroline MUNOZ et les animaux avec Sandrine ARCIZET. Sans oublier l’info avec le JT de Caroline DELAGE.

William À Midi : du lundi au vendredi de 12H45 à 13H50 // Produit par C8

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