Lorsqu’une personne est épuisée, aussi bien physiquement que moralement, on peut dire qu’elle «est au bout du rouleau». Une expression qui remonte au Moyen Age.
A l’époque, à la place des livres actuels, on utilisait des bâtons en bois ou en ivoire sur lesquels étaient enroulés des parchemins mis bout à bout, et que l’on appelait «roles».
Dans le domaine du théâtre, lorsqu’un comédien était peu important dans une pièce et avait donc un dialogue très réduit, on disait qu’il avait un «rollet», soit un petit «role» à apprendre.
De «rollet» à «rouleau»
«Etre au bout du rollet» signifiait donc que l’acteur n’avait plus de réplique. Par extension, à partir du XVIIe siècle, l’expression a servi à désigner une personne n’ayant plus d’arguments, et donc démunie.
Enfin, c’est au cours du XIXe siècle que le terme «rollet» a été remplacé par celui, plus commun, de «rouleau».