Lorsqu’une personne ou une équipe subit une défaite sans appel, on dit parfois qu’elle a été «battue à plate couture». Une expression dont l’origine remonte au XVe siècle, dans le domaine de la confection des vêtements.
A l’époque, les tissus étaient plus épais qu’aujourd’hui. Les coutures, boutonnières et ourlets gênaient souvent ceux qui les portaient. On utilisait donc une latte pour les marteler afin de diminuer leur épaisseur.
Au siècle suivant, la pratique s’est transmise au théâtre, où l’un des personnages récurrents était un tailleur. Celui-ci apparaissait sur scène pour frapper avec enthousiasme son client, afin de rendre les coutures de ses vêtements moins apparentes.
La victime était ainsi rossée sans avoir rien demandé, sous prétexte qu’il fallait la rendre plus élégante. Cette saynète, qui amusait le public, a fini par faire passer l’expression dans le langage courant.