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Un «Netflix» catholique lancé au printemps 2020

L'une des deux entreprises impliquées dans le projet a déjà réalisé près de 50 productions en collaboration avec le Vatican. L'une des deux entreprises impliquées dans le projet a déjà réalisé près de 50 productions en collaboration avec le Vatican. [Handout / VATICAN MEDIA / AFP]

Après Amazon Prime Video, Disney+ ou encore Apple TV+, un nouvel acteur inattendu va bientôt venir concurrencer Netflix sur le marché du streaming vidéo. Dès le printemps 2020, VatiVision, c'est son nom, proposera à la demande du contenu lié à l'Eglise catholique.

Le catalogue de cette nouvelle plate-forme sera composé exclusivement de programmes religieux, artistiques et culturels (films, documentaires, séries, émissions, etc.). Ils seront disponibles sur tous les appareils numériques (ordinateurs, tablettes, smartphones...), partout dans le monde, et pourront être achetés individuellement.

Un projet né de la collaboration entre deux entreprises italiennes : Officina della Comunicazione, qui détient 75 % du capital de VatiVision, et Vetrya, qui dispose des 25 % restant. La première est une société de production, qui a déjà réalisé par le passé près de 50 documentaires, séries et autres films en collaboration avec Vatican Media, la chaîne de télévision publique du Saint-Siège. Quant à la seconde, il s'agit d'une firme internationale, basée en Italie, spécialisée dans le développement de services numériques.

Un public potentiel de 1,3 milliard de chrétiens

L'idée d'une telle plate-forme est partie d'un constat simple. «Souvent, les produits télévisuels ou cinématographiques à caractère religieux sont difficilement distribués», affirme Nicola Salvi, l'un des administrateurs délégués d'Officina della Comunicazione. Ainsi, le but de VatiVision est de «rendre accessibles au plus grand nombre ces contenus de grande valeur pour contribuer à diffuser le message chrétien».

Et le moins que l'on puisse dire est que VatiVision, basée à Bergame (nord de l'Italie), a de grandes ambitions. «Nous misons aussi bien sur la qualité que sur l'originalité de nos contenus, avec un public potentiel à travers le monde de 1,3 milliard de chrétiens, mais aussi de nombreux non croyants intéressés par ces thématiques», explique son président Luca Tomassini, par ailleurs administrateur délégué de Vetrya.

Même si l'Officina della Comunicazione se targue d'avoir des relations étroites avec Vatican Media et le dicastère pour la communication du Saint-Siège, VatiVision reste une société privée dans laquelle le Vatican n'a pas de participation directe. Reste tout de même à voir quel degré d'indépendance elle aura, notamment si elle souhaite évoquer dans ses programmes les scandales d'abus sexuels dans l'Eglise.

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