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«Bad Banks» saison 2 : retour dans la violence feutrée de la haute finance européenne

Des milliards aux mains de monstres... Les jeux de pouvoir et de manipulation continuent [Ricardo Vaz Palma/ZDF]

Arte dévoilera la saison 2 inédite de «Bad Banks» jeudi 6 et vendredi 7 février à 20h55.

Pour ceux qui auraient manqué la première saison de ce thriller allemand haletant dans les hautes sphères de la finance, les saisons 1 et 2 seront visibles en intégralité sur arte.tv du 4/02 au 05/03/2020.

Un monde pourri, sans morale ni éthique, dans lequel personne ne peut faire absolument confiance à personne… Voilà ce dans quoi la saison 1, diffusée sur Arte en 2018 puis sur Netflix, nous avait plongés, marchant dans les pas d’une jeune femme talentueuse qui tente de faire sa place dans cet univers très fermé et très masculin où le sexisme et le manque d’intégrité sont des plus sur un CV. Un univers aussi sombre que fascinant qui confronte dans les six nouveaux épisodes les grandes banques d’investissement à des jeunes start-ups des Fintech.

Les événements reprennent six mois après le crash de la banque Deutsche Global Invest (DGI) et son sauvetage par l’État allemand, les cartes sont rebattues en profondeur. Gabriel Fenger, l’ex patron de Jana (Paula Beer), purge une peine de prison préventive et Christelle Leblanc (Désirée Nosbuch), qui a œuvré en sous-main pour la prise de contrôle de la DGI par le Crédit international, est mise sur la touche par Ties Jacoby. «Si le vieux monde bancaire tourne au ralenti, de jeunes loups brûlent de prendre le pouvoir au sein des start-up de la Fintech pour lesquelles la DGI vient de mettre en place un incubateur à Berlin» est-il annoncé.

«Dans la mesure où la première saison traitait d’une crise financière, la deuxième devait de nouveau mettre en scène un désastre» explique le créateur Olivier Kienle. «Cette fois je l’ai voulu plus interne. Chaque personnage est ainsi confronté à des drames intimes et vit en quelque sorte une 'catastrophe émotionnelle'».

Les fans de la première heure seront heureux de retrouver le personnage principal de Jana interprété par Paula Beer. «Le plus difficile a été de ne jamais essayer de la rendre aimable, mais de donner au public la chance de comprendre cette banquière avide de succès, confie Olivier Kienle. Le thème central de cette deuxième saison réside dans la manière dont Jana va réussir à évoluer dans une société elle-même en mutation».

La jeune héroïne va continuer de livrer un duel glaçant avec l’impitoyable banquière Christelle Leblanc interprétée par une parfaite Désirée Nosbusch. « Les gens que je croise imaginent que je suis devenue une spécialiste de la finance. À tel point que des banquiers me demandent même ce que je pense, ou comment je vois les choses [rires]! J’avais un peu peur, après le tournage, qu’on nous reproche d’avoir forcé le trait a confié l’actrice luxembourgeoise. Mais tous les banquiers que je connais, tous ces messieurs que l’on croise dans les mêmes étages que Christelle Leblanc, m’ont dit: 'On aimerait bien te dire autre chose, mais la série est très proche de la réalité...' Je trouve que c’est un très beau compliment. Mais ça fait peur... ».

Quant à son statut de «méchante» dans la série, elle a déclaré : «Je ne pense pas que ce soit le rôle de la méchante. C’est davantage le rôle de la femme à un poste élevé qui doit se battre au même étage avec tous ces hommes dans un milieu où ils occupent généralement ces postes de pouvoir. (...) Christelle Leblanc n’a que le choix de gagner pour ne pas se retrouver dans le couloir des oubliés, placardisée dans un bureau à ne rien faire jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Donc, elle n’a pas le choix et doit employer tous les moyens pour rester à ce niveau de pouvoir. Après, l’autre question à aborder, c’est savoir si elle a le droit de se battre en utilisant des moyens qui ne sont pas toujours légaux, moraux ou même éthiques. Mais cela renvoie vers le monde qu’est celui de la finance».

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