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Confinement : les 7 conseils d’une experte pour progresser ou se remettre à l'anglais

Sophie Vignoles, expert et responsable didactique au sein de Babbel, distille ses conseils aux ados et adultes qui souhaiteraient pratiquer une langue étrangère à la maison. [Babbel ]

La troisième semaine de confinement vient de débuter. Et si c’était le moment de se remettre à l’anglais, à l'espagnol, à l'italien ou autres. Série, podcast, lecture, conversation... les moyens de pratiquer sont nombreux, quand on est bloqué à la maison.

Sophie Vignoles, expert et responsable didactique pour la plate-forme d'apprentissage des langues en ligne Babbel, dévoile ses conseils pour mettre à profit son temps entre quatre murs, en pratiquant un peu tous les jours. 

Le bachotage pas forcément utile 

C’est la bête noire des jeunes et des débutants. Le vocabulaire pour le vocabulaire, la grammaire pour la grammaire. Que ceux qui souhaitent se remettre à l'anglais durant le confinement se rassurent, il n’est pas question d’apprendre par cœur une longue liste de mots ou de réviser tout le temps. « Faire du bachotage ne sert pas forcément, il vaut mieux avoir une routine », explique Sophie Vignoles. Comment ? En s’imposant chaque jour, une séance d’anglais ou autres qui peut tout à fait être ludique. « La grammaire n’est pas un but en soi. C’est important pour construire une phrase, elle aide à s’exprimer, mais il ne faut pas séparer grammaire et communication », poursuit-elle. Car au final, la grammaire sert à être compris et à comprendre l’autre.« Il faut sortir du cadre purement scolaire», insiste-t-elle, une langue s’apprend de manière continue. Comme dans un pays étranger, les gens vont vous comprendre même si la structure de la phrase n’est pas parfaite. L’idée est de parler de façon déliée, et les fautes vont s’estomper petit à petit. En produisant un effort actif, en écoutant un podcast, en regardant un film, de manière intuitive vous allez corriger ces fautes. Un coup d’œil régulier à certaines règles, ou une séance de révision des verbes irréguliers prend alors tout son sens et peut être mis à profit directement.  

Les séries, excellent outil avec ou sans sous-titre ?

Les ados comme les adultes en sont souvent accros. Alors c’est le moment d’en consommer dans la langue de Shakespeare. « Les séries sont intéressantes d’autant plus que c’est un bon format, puisqu’elles demandent 20 à 45 minutes de concentration, mais attention de bien les choisir. Elles doivent être accessibles », souligne Sophie Vignoles. Le but lorsque l’on regarde un film ou une série est en effet d’arriver à s’immerger. « C’est difficile, c’est fatiguant », poursuit-elle, alors pour les débutants les sous-titres peuvent être une bonne aide mais dans la langue étudiée. Pour les niveaux un peu plus avancés, les sous-titres sont à éviter « tout en sachant que l’on ne comprendra pas tout au début et c’est normal. Chaque chose en son temps. L’objectif n’est pas de tout comprendre, mais au fur et à mesure, de saisir de plus en plus de choses », conclue-t-elle. Autre avantage de la série comme du film, la compréhension est facilitée par l’image, qui vient en appui de la parole. Parmi les séries conseillées par Babbel : il est possible de se replonger dans les épisodes de « Friends» pour débuter, ou de visionner des séries plus contemporaines à l’instar de « The haunting of hill house », ou encore « How I met your mother ».   

Travailler son oreille avec les podcasts 

Les podcasts ont explosé ces derniers temps. Il y en a dans toutes les langues et sur tous les sujets. De quoi satisfaire la curiosité de tous les apprenants. D’autant que le podcast est un excellent moyen de travailler son oreille. Pour les débutants, Babbel propose sur les plate-formes classiques des podcasts « fait maison », qui permettent d’aborder la langue et la culture d’un pays. Pour les autres, à chacun de trouver celui qui correspondra à ses centres d’intérêts : basket, musique, littérature… mais en anglais. 

Lire des magazines pour ados

Lire en anglais permet de se familiariser aussi bien avec du vocabulaire qu’avec la syntaxe d’une phrase, l’usage d’un temps plus qu’un autre, en la visualisant. « Pour les adolescents, les magazines, à choisir selon les thèmes qui intéressent le jeune, peuvent être de bons outils », note Sophie Vignoles. D’autant plus que, comme la série, les magazines peuvent proposer des articles courts, à picorer sur peu de temps, tout en étant consacrés à un sujet spécifique qui les intéresse comme la musique, la mode, les peoples… Il existe par ailleurs des magazines spécialement développés pour les débutants, mais dès que l’on atteint un niveau intermédiaire, le choix est finalement très varié. Parmi eux : pourquoi ne pas consulter les sites d’actualité ou les sites people anglo-saxon par exemple. 

Pour les plus motivés ou studieux, pourquoi ne pas lire également des romans en langue étrangère, « mais mieux vaut choisir des livres contemporains, ce sera plus facile » souligne-t-elle.  

apprendre à Gérer la frustration 

Qu’il s’agisse de regarder un film, une série ou même lire un texte, en période d’apprentissage « il faut gérer la frustration », note la spécialiste. Il est primordial d’être conscient que l’on ne comprendra pas 100 % de ce qui se dit. Pour autant, « il ne faut pas bloquer sur ce que l’on ne comprend pas » mais s’appuyer sur ce que l’on comprend. Patience et régularité seront alors les meilleurs alliés. 

Dépasser ses blocages  

Les Français sont parfois réticents dès qu’il s’agit de parler anglais. Se lancer et prendre confiance en soi, en se disant que la perfection n’existe pas, est la clef. « Quand on parle dans notre quotidien, parle-t-on parfaitement ? Certainement pas », souligne Sophie Vignoles avant de poursuivre « alors pourquoi se bloquer dans une langue étrangère ? »

Pour dépasser ces blocages, elle insiste sur l’importance de la mise en pratique et sur l’importance de valoriser ce que l’on a appris. Le plus important est de voir la progression et d’arrêter la comparaison avec sa langue maternelle.  

Trente minutes d’oral tous les jours 

L’oral est primordial dans l’apprentissage d’une langue et « parler est essentiel », note-elle. A la maison, il peut être intéressant de se lancer un challenge, en famille ou en couple, et de pratiquer l’anglais trente minutes par jour sur des sujets différents ou faire quelque chose de la vie quotidienne en anglais. « L’objectif  est de rendre la pratique de la langue la plus naturelle possible». Pourquoi ne pas trouver également un correspondant avec qui il serait envisageable de s’entraîner, régulièrement, grâce à la visioconférence. Sans oublier que, quand on se lance dans ce type d’exercice, « tout ne doit pas être parfait. Le but est de pouvoir communiquer de manière courante ».

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