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«Homeland» : le créateur de la série explique la fin

Clap de fin pour une des séries les plus marquantes de ces dernières années[© 2020 Showtime Networks, Inc., a CBS Company. All rights reserved.]

Diffusée ce lundi 27 avril en US+24 sur Canal+Séries, l’ultime épisode de la série «Homeland» a surpris les téléspectateurs avec une fin inattendue que le showrunner a tenue à expliquer.

Attention spoilers. «Nous savions que nous voulions que Carrie finisse en Russie. L'une des possibilités aurait été de l'exiler en Russie (...) dans une situation plutôt sombre, isolée du monde comme Edward Snowden. Mais nous voulions plus pour elle. Alors, nous lui avons donné un compagnon et une relation double avec lui (...) mais aussi une mission», a ainsi confié Alex Gansa dans une interview pour Entertainment Weekly au sujet du rebondissement final.

«Avec Claire (Danes, l’interprète principale, NDLR), nous en sommes arrivés à la conclusion que cette fin nous plaisait à tous les deux parce que son personnage peut continuer à exister dans l'imaginaire des fans» se satisfait Alex Gansa.

Il faut bien dire que les derniers événements laissent libre champ à l’imagination… Après avoir trahi son mentor Saul Berenson (Mandy Patinkin), Carrie Mathison quitte les Etats-Unis pour la Russie où elle s’installe avec Yevgeny Gromov (Costa Ronin). Alors qu’elle a publié un livre qui met à mal son ancienne maison la CIA, on découvre qu’elle a commencé à envoyer des documents compromettants pour la Russie à Saul…

Désormais agent double, l’élève retrouvera-t-elle un jour son mentor pour de nouvelles aventures ? «Nous sommes tous contents de la façon dont la série s'est finie. Un nouveau chapitre ne semble pas nécessaire pour l'instant. Mais qui sait ce qu'il va se passer ? Qui sait ce dont Claire et Mandy auront envie. (...) Pour l'instant, cela ressemble à une conclusion».

Une page se tourne

Après huit saisons, «Homeland» tire donc sa révérence et marque la fin d’une époque. Adaptée de la série israélienne «Hatufim», la série d’espionnage de Showtime a passionné les téléspectateurs avec les aventures de Carrie Mathison, agente de la CIA bipolaire interpétée par Claire Danes (que les ados des années 1990 avaient déjà adorée dans «Angela 15 ans»).

Né en 2011, à l’heure où Netflix s’occupait encore de la location de DVD, le show a marqué le paysage audiovisuel en s’inscrivant dans l’actualité et le contexte géopolitique brûlant.

Prouesse, le thriller était parvenu à se réinventer après la mort d’un de ses personnages principaux alias Brody (incarné par Damian Lewis), un soldat américain libéré après huit années aux mains des terroristes, et devenu une menace pour la sécurité intérieure américaine. Son face-à-face avec la jeune Carrie étant passionnant d’intensité et d’ambiguité.

Par la suite, l’héroïne en souffrance et son mentor (Saul Berenson), plongés dans les rouages complexes de la sécurité nationale américaine de Washington à Berlin en passant par Kaboul, sont parvenus à tenir en haleine au travers d’intrigues toujours en prise directe avec la réalité. La saison 5 diffusée en 2015 faisait notamment écho à la vague d’attentats qui a frappé la France.

Exigente, la série, qui a beaucoup misé sur le réalisme, la psychologie, le suspense et l’action n’a cependant pas oublié de développer une part romanesque assez intense pour garantir un juste équilibre. Un savant mélange qui en on fait pour beaucoup de téléspectateurs «un grand moment de la télévision du XXIe siècle», comme le relève The Guardian.

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