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Michael Moore victime de censure pour son documentaire «Planet of the humans» ?

[© LOIC VENANCE / AFP]

Dans un communiqué envoyé au site américain Deadline, Michael Moore et le réalisateur Jeff Gibbs affirment que leur film documentaire «Planet of the human» a été victime d’un «acte de censure flagrant» suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur.

Si celle-ci ne porte que sur 4 secondes du documentaire – qui dure plus de 1h40 et a déjà cumulé plus de 8,3 millions de vues – cela a toutefois été suffisant pour que Youtube, où il était diffusé gratuitement depuis le 22 avril dernier (à l’occasion de la journée mondiale de la Terre, ndlr), décide d’en fermer l’accès.

«Cette tentative de démonter notre film et d’empêcher le public de le voir est un acte flagrant de censure par les critiques politiques de "La planète des humains"», peut-on lire sur deadline.com. «C’est un abus de la loi sur le droit d’auteur de fermer un film qui a ouvert une conversation sérieuse sur la façon dont certaines parties du mouvement environnemental se sont mises au lit avec Wall Street et les soi-disant ‘capitalistes verts’. Il n’y a absolument aucune violation du droit d’auteur dans mon film», poursuit Jeff Gibbs dans ce courrier transmis exclusivement à Deadline.

Pour le moment, l’identité de la personne qui a revendiqué le droit d’auteur n’est pas connue. Mais selon un représentant de Michael Moore, cela pourrait venir d’une personne se trouvant à la tête d’une fondation environnementale citée dans le documentaire. Michael Moore et Jeff Gibbs ont d’ors et déjà contesté la plainte pour la violation de droit d’auteur, et espèrent un rétablissement rapide de la situation. «Nous travaillons avec YouTube pour résoudre ce problème et faire sauvegarder le film dès que possible», écrit le réalisateur.

Une oeuvre sous le feu des réactions

Depuis sa mise en ligne, La planète des humains a suscité de nombreuses réactions, principalement vis-à-vis de sa critique frontale du capitalisme vert – et les mensonges qui existeraient autour des énergies vertes – et la manière de présenter les erreurs commises par certains mouvements écologistes et leurs représentants. Plusieurs figures écologistes ont ainsi pointé du doigt les inexactitudes du film, ou pire encore, le fait que celui-ci s’alignerait sur des courants de pensées proche de celles de l’extrême droite.

Des critiques auxquelles l’équipe du film a répondu via une vidéo. «Mettre en doute les énergies ‘vertes’ ne veut pas dire qu’on défend les autres, extractives ou nucléaire. Il faut qu’on puisse discuter librement des solutions entre personnes qui croient au changement climatique. Les énergies vertes ne répondent pas à l’urgence des extinctions animales dûes principalement à la déforestation et à la réduction des espaces naturels», y explique notamment Jeff Gibbs.

 

 

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