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Canneseries : le festival confirme son engagement en faveur de la diversité

Parmi les séries en compétition figure «Cheyenne et Lola», avec Charlotte Le Bon et Veerle Baetens en tête d'affiche à voir le 24/11 sur OCS.

Du 9 au 14 octobre 2020 se tiendra la troisième édition de Canneseries. Pour cette nouvelle saison, le festival, qui prône des valeurs d'excellence dans un esprit à la fois cool, pop et glamour, confirme son attachement aux sujets liés à la diversité derrière et devant la caméra.

Conscient que «l’univers des séries est un champ unique d’exploration, de représentation et d’incarnation de la pluralités de nos sociétés», Canneseries continue ainsi cette année encore d’encourager l’égalité de genre à travers diverses initiatives.

Conformément à ses engagements pris avec la signature de la charte 5050 pour la parité et la diversité dans les festivals de cinéma, d’audiovisuel et d’image, le festival se fait fort de respecter un principe de transparence quant à sa sélection. Les séries retenues ont donc été soumises au test de Bechdel. Ce dernier est destiné à mettre en évidence la surreprésentation des protagonistes masculins, ou la sous-représentation des personnages féminins dans une œuvre de fiction selon trois critères : il doit y voir au moins deux femmes nommées dans l’œuvre ; ces deux femmes nommées doivent parler ensemble ; ce dont elles parlent doit être sans rapport avec un homme.

Si le test de Bechdel n'est pas infaillible «parce qu'il ne met en évidence que la sous-représentation des personnages féminins et qu'une série peut porter un propos féministe au travers d’un seul personnage féminin puissant», comme l'estime le comité de sélection, il sert néanmoins de base statistique. Selon les chiffres fournis par les organisateurs, 80% des séries sélectionnées en 2020 l'ont passé, « comme 51% des séries que nous avons reçues », précisent les équipes de l’événement. Par ailleurs, 60% ont été créées ou co-créées par des femmes (20% de créatrices et 40% de co-créatrices), ajoute le comité de sélection qui précise que c’était le cas de 23% des séries reçues.

Des prix d'interprétation non-genrés

Comme depuis sa première édition, Canneseries continue d’attribuer deux prix d’interprétation non-genrés. «Derrière ce choix il y a une conviction : une prestation d’acteur.rice n’a rien à voir avec le genre de son interprète et cela n’a donc pas de sens de l’évaluer à cette aune », expliquent les organisateurs.

«Les rôles féminins – certes de plus en plus puissants dans l’univers des séries – restant aujourd’hui encore, moins nombreux que les rôles masculins, nous sommes conscients qu’il y a un risque réel que le prix d’interprétation soit statistiquement plus souvent attribué à un homme qu’à une femme», analysent-ils, se disant dans tous les cas «fiers» d’avoir été précurseurs en adoptant dès 2018 ces deux prix non-genrés parce qu'«ils permettent de sensibiliser nos jurys et les médias à ces problématiques».

Brainstormings et discussions

Cette année, Canneseries ouvre ses portes au Lab femmes de Cinéma, think tank qui travaille sur les questions de la place des femmes et de la diversité dans le cinéma, et plus largement dans le secteur de l’audiovisuel. Un atelier organisé dans le cadre du Writer’s Club conviera 40 scénaristes à faire émerger des idées pour développer la diversité dans les scénarios.

Parmi les autres événéments organisés autour de cette thématique, on note le rendez-vous avec Cathy Verney (Vernon Subutex, Hard) sur la place des femmes dans les séries devant et derrière l’écran, le lundi 12 octobre à 12h à l’Espace Miramar, ainsi que la table ronde pilotée par Delphine Rivet et l’ACS (Association des Critiques de Séries) qui abordera ce même jour en ligne les avancées, mais aussi le chemin qu’il reste à parcourir, en termes de représentations des personnes sujettes à discrimination dans les séries.

 

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