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Affaire Iacono : tout savoir sur la véritable histoire qui a inspiré la série de France 2 «Le Mensonge»

Christian Iacono a été définitivement acquitté en 2015. [PHILIPPE MERLE / AFP]

Adaptation du livre éponyme de Christian Iacono publiée en 2016 (ed. Sudarènes), la série «Le mensonge» revient, en quatre épisodes, sur l’affaire qui a coûté quinze ans de sa vie, et bien plus encore, à l’ancien Maire de Vence, dans les Alpes-Maritimes.

L’histoire de cet ancien médecin radiologue, désormais octogénaire, est celle d’une famille rongée par la rancœur. Des tensions familiales opposant Christian à son fils, Philippe, à propos de l’éducation du petit Gabriel. Les grands-parents jugent que l’éducation qu’il reçoit est trop sévère, à la limite de la maltraitance, à tel point que, après une nouvelle critique de sa mère à ce propos en 1997, Philippe décide d’intenter une action en justice contre ses parents. Christian Iacono et son épouse parviennent à obtenir un droit d’hébergement de deux semaines et demi par an.

Une double condamnation avant l'acquittement 

Quand Philippe divorce l’année suivante, Gabriel accuse le coup. Une séparation que le garçon de 7 ans vit très mal, et qui influence son comportement à l’école. Il se sent délaissé. Deux ans plus tard, en 2000, Christian Iacono est convoqué dans les locaux de la police judiciaire. «J'avais un rendez-vous pour 9 heures avec la PJ, rien d'extraordinaire dans la vie d'un élu. À mon arrivée, les policiers sont déjà là et m'annoncent avoir une plainte grave contre moi : mon petit-fils Gabriel, 9 ans, m'accusait d'agression sexuelle», expliquait-il en juin 2018 au site de Télé Star.

Selon le garçon, les faits se sont produits entre 1996 et 1998 dans la villa de son grand-père, à Vence. Les lésions retrouvées sur son corps semblent attester ses dires. Christian Iacono, qui clame son innocence, passe sa première nuit en prison. Il est finalement remis en liberté sous contrôle judiciaire en décembre 2000. Traduit en justice, l’ancien maire de Vence est condamné en première instance, en avril 2009, à neuf ans de prison pour «viol et agressions sexuelles». Une peine confirmée en appel en février 2011. Le choc est terrible. «J'ai eu envie d'en finir. M'imaginer en prison pour un crime que je n'avais pas commis, c'était insoutenable», assure Christian Iacono au site de Télé Star.

En mai de cette même année, coup de tonnerre. Gabriel Iacono, désormais âgé de 20 ans, se rétracte dans une lettre adressée au procureur de Nice. Le courrier est repris en Une de Nice-Matin : «Mon grand-père ne m’a jamais violé». «J'ai peut-être effectué une transposition, désigné mon grand-père à la place de quelqu'un d'autre», dit-il. «Je n'ai pas envie qu'il passe un jour de plus en prison alors qu'il est innocent», ajoute Gabriel en demandant «pardon» à son grand-père, expliquant avoir menti, enfant, «pour attirer l’attention» et réunir ses parents autour de lui. Il a également précisé avoir été «convaincu par les divers médecins de la réalité de (ses) propres mensonges jusqu'au premier procès».

Pas de rancœur

Après seize mois de prison répartis en quatre séjours, Christian Iacono est libéré en 2012. En février 2014, après avoir saisi la cour de révision, il obtient l’annulation de sa condamnation devant les assises du Rhône. Il sera définitivement acquitté en 2015. Durement touché par cette épreuve, Christian Iacono assure ne pas en vouloir à Gabriel. «C'est mon petit-fils. J'étais tellement heureux de le serrer dans mes bras en sortant du palais de justice. Jamais je ne lui en ai voulu. C'était un enfant de 9 ans, ses parents divorçaient, il a probablement cru retrouver l'attention et l'amour de son père en m'accablant. Comment ne pas lui pardonner ?», explique-t-il au site de Télé Star.

Il s’est également exprimé sur ses relations avec Philippe, son fils, qui à l’époque refusait de croire à la rétractation de son fils. «Je soutiens Gabriel, sa rétractation a eu des répercussions terribles sur sa vie privée et professionnelle... Quant à mon fils... J'ai 83 ans aujourd'hui (interview datée de juin 2018, ndlr), j'aimerais partir en ayant réparé toutes les cicatrices de la famille. Je n'attends pas qu'il me demande pardon, juste un geste», assure Christian Iacono.

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