En direct
A suivre

«22h01» : le récit tout en pudeur d’un témoin des horreurs du 13 Novembre 2015, à voir ce mercredi 4 novembre à 23h10 sur France 3

Daniel Psenny suivait distraitement une série policière à la télé quand les coups de feu et l’horreur ont fait irruption dans sa rue.[Premières Lignes]

Voisin du Bataclan, le journaliste Daniel Psenny avait filmé les attentats du 13 Novembre 2015 avant de porter secours à un blessé, puis d’être lui-même touché par une balle au bras gauche. Dans le documentaire «22h01», diffusé ce mercredi 4 novembre sur France 3 à 23h10, il revient sur sa nuit d’effroi.

«Très rapidement après l'attentat du Bataclan, j'ai raconté dans les médias du monde entier ce que j'avais vécu cette nuit du 13 novembre. Il y avait ma vidéo des gens fuyant la salle sous les coups de feu, les morts, la terreur, le désespoir. Et, il y avait aussi cet immeuble où je vivais à l'époque qui, parallèlement au massacre qui se perpétrait dans la salle, a vécu sa propre histoire avec ses angoisses, ses peurs et la mort qui rôdait », raconte-t-il dans une interview pour France 3. « J'avais longuement relaté ce récit l'année suivante dans M, le magazine du Monde. Mustapha Kessous (le réalisateur du documentaire 22h10, ndlr) l'a suivi, accompagné, cette fois-ci, par ma voix».

Un huis clos saisissant

A un témoignage face caméra, l’auteur de 22h01 a préféré des reconstitutions et transformer les prises de vues en dessin animé. Un parti pris intéressant tout en suggestion, pour éviter tout voyeurisme. « La rotoscopie, les scènes que nous avons rejouées, permet d'identifier immédiatement les faits tels qu'ils se sont déroulés lors de cette nuit tragique et de les séparer de nos commentaires, nos souvenirs personnels. L'animation permet de saisir l'horreur et l'angoisse de cette nuit. Cinq ans après, la mémoire est toujours vive mais la perception n'est parfois pas la même... », confie Daniel Psenny, qui prévient qu’il ne s'agit pas d'un film sur l'attentat du Bataclan, mais d'un huis clos avec quatre personnes ordinaires confrontées à l'extraordinaire : « mes voisins Estelle, Bruno, Véronique et moi-même ».

Ces voisins, qui l’ont recueilli blessé ainsi que l’homme à qui il était venu porter secours, racontent eux aussi ces heures glaçantes et celles surréalistes qui ont suivi avec notamment la présence malsaine de touristes venus admirer les impacts de balles et prendre des selfies dans la rue. «Une véritable agression (...) certains sonnaient chez moi», raconte au Parisien Daniel Psenny. « La page de ce massacre ne sera jamais tournée », affirme-t-il sur le site de France 3. « Mais j'ai fait assez rapidement un travail de résilience. J'ai changé de vie et je parle désormais très peu de cette nuit d'horreur. La seule chose importante est d'honorer la mémoire des 130 morts du Stade de France, des terrasses et du Bataclan, et leurs familles. Vivre, mais ne jamais oublier ! »

22h01, mercredi 4 novembre à 23h10 sur France 3.

Retrouvez toute l’actualité de la télévision ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités