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L'Amour Flou : tout savoir sur la géniale série de Romane Bohringer qui sera lancée ce 8 novembre sur Canal+

Romane, Philippe, et leurs enfants Rose et Raoul Rebbot Bohringer, ont-ils trouvé la clé du bonheur ? [© Philippe Mazzoni / Canal+]

Romane Bohringer et son ancien compagnon l’acteur Philippe Rebbot continuent de se raconter avec une rafraîchissante autodérision dans L’Amour Flou, nouvelle Création Originale de Canal+ et série feel-good essentielle, qui sera lancée le 8 novembre.

Cette chaleureuse comédie est la suite d’un petit miracle du même nom sorti sur grand écran en 2018, déjà de et avec Romane Bohringer et Philippe Rebbot. Après dix ans de vie commune et deux enfants qu’ils aiment par-dessus tout, Romane et Philippe avaient cette année-là décidé de se séparer mais, pour conserver des liens, avaient eu l’idée « du Sépartement », à savoir de vivre chacun dans deux appartements séparés mais qui communiquent entre eux par la chambre des enfants. Une nouvelle géométrie familiale pour une réflexion sur le couple au XXIe siècle, avec ses arrangements et ses nouvelles priorités (et un concept immobilier qu'il faudrait peut-être breveter).

Leur rupture joyeusement racontée dans le film, fait place dans la série à leur cohabitation dans ce «Sépartement», une solution miraculeuse qui ne va pas sans quelques complications toutes propices à de rocambolesques et tordantes séquences.

UN PASSIONNANT EXERCICE D’AUTOFICTION

Vivre « séparés mais ensemble », cette aventure singulière Romane Bohringer et Philippe Reboot l’ont réellement vécue. Ni documentaire, ni reality-show, la série mêle réalité et fiction. « Nous avons décidé de raconter les aventures de cette drôle de famille », annonce dans le teaser Romane Bohringer qui nous fait visiter leur fameux et authentique «Sépartement».

« C’est vraiment l’endroit où on vit depuis quatre ans, a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse. C’est un endroit où s’écrivent tous les jours de nouvelles aventures». Nouvelles aventures que le public brûlait de connaître depuis le long-métrage...

«Quand le film est sorti c’était hyper émouvant de voir à quel point notre histoire, aussi singulière soit-elle, rejoignait vraiment celles des gens. Ça a été notre surprise et notre grand bonheur de découvrir cela. Parce qu'il y avait eu pleins de doutes au moment de faire le film, qu'on n'arrêtait pas de se demander : ‘est-ce que ça va intéresser, comment une histoire si singulière que la nôtre pourrait rejoindre celles des gens ? ', se demandait alors Romane.

«Moi instinctivement j’y croyais, puisque je trouve qu’on est des gens tout à fait normaux et qu'on essaie de s’en tirer avec toutes ces problématiques. Quand on a rencontré des spectateurs, c’était fantastique de voir à quel point tous se retrouvaient dans notre histoire. Il y avait un attachement sincère qui m’a bouleversée, et toujours cette remarque à la fin : 'on a envie de continuer à savoir ce qu’il se passe dans cette famille'. Alors quand Canal+ nous a contactés pour faire la suite, on s’est dit qu’il y avait matière à raconter/inventer ». 

C'est cette fois sous la forme d'une série que continue de se raconter/inventer l'attachant duo. L'actrice et réalisatrice s’est pour l'occasion confrontée pour la première fois à l’écriture sérielle. Et c’est un baptême du feu plus que réussi ! Le rythme est enlevé. Festif, le ton oscille dans un équilibre parfait, entre humour et émotion, avec des moments de grâce, poétiques et mélancoliques.

Abordés de manière très originale, les thèmes de l’amour, de la séparation, de la parentalité y tutoient une nouvelle fois l’universel, et la tendresse qui se dégage de l’ensemble - joyeusement foutraque - touche en plein cœur. Il faut dire que la petite tribu est terriblement attachante, et que Romane Bohringer sait donner un plaisir fou à la regarder évoluer. 

« Se lancer dans une série a été un sacré apprentissage, raconte Romane Bohringer. J’ai appris au fur et à mesure, les arches, les personnages, les rebonds, les cliffs (la grammaire des séries, ndlr), mais aussi à faire cohabiter quelque chose de structuré avec ce qui est pour nous spontané. »

DE L'ART DE CULTIVER LE FLOU

La série, qui combine improvisation et scènes très écrites, s'appuie sur des éléments de réalité. Qu'est-ce qui relève du vrai, qu'est-ce qui relève du faux ? Le flou fait partie du plaisir. « Nous avons tourné chez nous, ce sont nos enfants, nos familles, nos amis, acteurs ou non-acteurs, que nous filmons », explique Romane Bohringer avant de nuancer : « Mais c'est comme si nous avions inventé pour tous, des doubles de fiction. Il y a nous partout, mais maquillés, dissimulés sous la trame de la fiction». 

Une mise en abyme «étrange», dit-elle. «Quelque part tout est vrai, et tout est fictionné. Quand on regardera dans quinze ans on se dira ‘c’était fou de faire ça’», confie la grande fan devant de John Cassavetes, réalisateur de génie qui comme elle s'est frotté lui aussi à ce genre d'exercice.

« Pendant le tournage de la série est sorti le gros bouquin de Cassavetes. Je me suis plongée dedans, raconte-t-elle. Ce qu’il dit sur ce genre d’aventure à la fois réelle et familiale, sur le couple qu’il a formé avec Gena Rowlands, et sur ses acteurs, cette tribu, cette manière d’envisager le cinéma, est tellement inspirant. Il dit cette phrase drôle, spirituelle : « Je ferais tout pour résoudre un problème, y compris faire un film dessus ». C’est un peu ce qu’on a fait avec L’Amour flou», s'amuse-t-elle, notant une différence nette entre les scènes tournées avant sa lecture du livre et celles tournées après.

UN JOYEUX BORDEL

Les personnages principaux, comme les seconds rôles, sont tous extrêmement attachants, qu'ils jouent leur propre rôle ou celui d'un autre comme c'est le cas de Monica Bellucci « qui représente l’arrivée de l’Amour dans la vie de Philippe ».

« Romane m’a appelée à quatre jours du tournage. Elle arrive à la maison un soir, elle me dit : ‘il faut que je te parle. J’ai besoin de ce personnage et je voudrais que ça soit toi’. J’ai dit 'bien sûr'. Romane ça représente quelque chose de tellement profond pour moi, parce qu’on a fait ensemble mon premier film français, « L’Appartement ». J’admire profondément sa capacité à transformer la tragédie avec délicatesse. Quand tu regardes les épisodes, tu ries de choses qui font pleurer », s’enthousiasme l’actrice.

Tous les proches du clan Bohringer/Rebbot se sont aussi bien prêtés au jeu. «Que ce soit le père de Philippe, ses frères, ma belle-mère, mon père (qu'elle filme avec un amour infini très touchant, ndlr)… personne n’a jamais vraiment lu le scénario. C’était une fête pour tout le monde de venir sur le tournage. Mes enfants me disent que c’est la meilleure période de leur vie.», confie Romane Bohringer.

«Les deux seuls acteurs qui n’avaient pas déjà participé au film, c’est Monica et Eric Caravacca », explique Romane, qui précise que les deux acteurs prêtent ici leurs traits à des personnes qui existent vraiment dans la réalité. « Avec les amis c’était une chose, mais quand j’ai dû leur demander de venir, j’étais terrifiée. Quand Eric m’a dit ‘je viens de finir le film d’Ozon’, j’avais très très peur. Et Monica elle est venue comme ça. Eric pareil. Et la manière avec laquelle ils ont été sur le tournage – lequel n’était pas académique car c’était un peu le bordel des fois – m’a bouleversée. Je leur dois beaucoup parce que quelque part ça m’a permis de m’assumer à ce poste (de réalisatrice, ndlr). Ça m’a obligée à assurer», se souvient-elle.

Si l’écriture de la série n’a pas été tout de suite simple à aborder, le tournage lui laisse quant à lui un excellent souvenir. «J’avais peur que ça soit plus lourd que le film. J’avais peur que les plans de travail, la technique écrasent la liberté, mais en fait ces 60 jours ont été d’une joie insoutenable. Chaque jour, des gens que j’aime venaient sur le plateau donner vie à des scènes. C’était foisonnant. C‘était à la fois familial et à la fois très créatif. Les gens étaient ensemble de manière absolument gracieuse. C’était aussi magnifique de voir Philippe (Rebbot) faire des choses que je ne l’avais jamais vu faire. Ma place préférée n’a pas été de jouer dans la série, mais de regarder.»

ODE À PHILLIPE

Pour l'actrice et réalisatrice cette série est justement l’occasion d’exprimer toute l’admiration qu’elle porte à son ancien compagnon : « Personne n’est plus inspirant que lui pour moi, confie-t-elle sous le regard narquois de l’intéressé qui ne peut s'empêcher de lui lancer un «inspirant pour les engueulades»). On peut se charcler, poursuit l'actrice - le moment de l’écriture a été à ce titre épouvantable - mais la fiction permet de s’auto-déclarer notre admiration. Et il n’y a vraiment pour moi personne de plus intéressant à filmer que Philippe».

Quant à savoir où en est aujourd’hui réellement l'« amour » entre elle et Philippe après être passé de fou à «flou», ce qui est certain c’est qu’il reste une tendresse infinie et communicative. « On était finalement faits pour ne pas être ensemble. Ce sera la troisième phase : ‘c’était mieux après’, blague Philippe Rebbot qui cache sa pudeur derrière l’humour. Le film et la série constitueront en tous les cas le plus bel album de famille qu'ils pouvaient léguer à leurs enfants.

«L’amour flou» Avec Romane Bohringer, Philippe Rebbot, Rose Rebbot Bohringer, Raoul Rebbot Bohringer, Eric Caravaca, Monica Bellucci, Richard Bohringer , Astrid Bohringer, Lou Bohringer, Roland Rebbot, ou encore Reda Kateb, sera lancée ce 8 novembre, avec trois épisodes chaque lundi soir à 21 heures et en intégralité dès le premier jour sur myCANAL (où les 9 x 30 minutes se dévoreront d’une traite pour un binge watching qui fait du bien au moral).

Quant au film «L'amour Flou», il sera diffusé sur Canal+ Cinéma dimanche 7 novembre à 20h50, ainsi que sur myCANAL.

Revoir la bande-annonce du film :

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