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We Own this city : que pense la presse américaine de la nouvelle série du créateur de The Wire ?

Jon Bernthal (The Punisher) y incarne l’un des leaders de la Task Force de Baltimore, un policier aux méthodes ultra-violentes.[© 2022 Home Box Office, Inc. All rights reserved.]

Elle arrive sur OCS ce 26 avril attendue avec impatience comme le nouveau précieux bébé de David Simon, de retour à Baltimore vingt ans après la sortie de sa série phare The Wire. We Own This City a profondément séduit la critique américaine.

Le showrunner, ancien journaliste du Baltimore Sun poursuit sa fructueuse collaboration avec HBO avec l’adaptation du livre du reporter (lui aussi du Baltimore Sun) Justin Fenton publié en France sous le titre La ville nous appartient, et qui retrace de manière minutieuse les origines de l'affaire de corruption qui avait éclaté en 2017 au sein de la prestigieuse branche de la police nommée «Gun Trace Task Force» mise en place pour contenir l’explosion de la criminalité dans la ville juste après la mort de Freddie Gray, un jeune Noir mort à Baltimore au cours de son arrestation en 2015.

Entouré de son acolyte d’auteur George Pelecanos, de l’ancien détective devenu producteur Ed Burns, ainsi que ses acteurs fétiches dont Jamie Hector et Darrell Britt-Gibson (The Wire), Rob Brown (Treme), ou encore Dagmara Domińczyk et Don Harvey (The Deuce), David Simon réussit encore un coup de maître avec cette série coup de poing éminemment politique, qui pointe du doigt les responsabilités de toute une institution et le racisme systémique.

«Un chef d'oeuvre»

Outre-Atlantique, la presse qui a pu voir les épisodes en avant-première ne tarit pas d’éloges. «We Own This City (…) est enraciné dans l'énergie et le style de The Wire mais avec une histoire du passé récent qui sonne particulièrement vrai dans notre état sociétal actuel. Bref, We Own This City est un chef-d'œuvre», ose Joblo. À seulement six épisodes, il s'agit d'une série limitée mais qui regorge de moments puissants», peut-on lire sur le site.

Pour le New York Times, We Own this City est «un très bon show, avec un réalisme rugueux, et un fin sens de l’humour». Fruit d’un travail d’immersion, le parti pris documentaire de la série pour ausculter les actions peu reluisantes des forces de l’ordre en roue libre fait donc l’admiration.

Sa manière de jongler entre deux temporalités, l’une dans les années 2000, l’autre à la fin des années 2010 est, elle aussi, appréciée. «Il est facile de suivre le rythme, est-il écrit dans le Chicago Sun-Times, même s'il est difficile d’appréhender l'ampleur de la corruption policière décrite ici, et ce même si nous savons que tout cela s'est réellement produit».

D’une caméra nerveuse qui booste l’effet de réel, We own this City suit au plus près ses protagonistes qu’il s’agisse des flics, de leurs victimes, des dealers ayant pignon sur rue ou des procureurs. Et le casting est lui aussi encensé. «Il n'y a pas de mauvaise performance dans We Own This City – c’est en soi une véritable réussite dans un casting aussi important, salue le Hollywood Reporter qui relève également que l'indignation de Simon et Pelecanos est toujours fondée et documentée à tous les niveaux». Bavures, rackets, corruption, violences ou encore trafic de stupéfiants… L’unité de la GTTF était en effet gangrénée jusqu’à l’os.

Alors que les sérivores ne passent surtout pas à côté de ce nouveau petit bijou qui sera diffusé à partir de ce mardi 26 avril sur OCS en US+24.

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