L'alliance Renault-Nissan va quadrupler son investissement dans son usine indonésienne, de 100 à 400 millions de dollars (304 millions d'euros), faisant plus que doubler sa capacité de production, a-t-on appris lundi de source gouvernementale.
"Ils prévoient d'investir 400 millions de dollars, contre 100 millions de dollars initialement dans l'usine de Cikampek", située dans l'ouest de l'île de Java, a indiqué à la presse le ministre de l'Industrie, Hidayat, qui comme beaucoup d'Indonésiens n'utilise qu'un seul nom.
"Ils prévoient de faire passer la capacité de production de 100.000 à 250.000 véhicules par an, d'ici à 2014", a-t-il ajouté, à la suite d'une réunion à Jakarta entre le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono et Carlos Ghosn, patron de l'alliance Renault-Nissan.
Ce dernier n'a pas voulu faire de commentaires, dans l'attente d'une conférence de presse prévue mardi.
L'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde avec 240 millions d'habitants, est récemment devenue le premier marché automobile en Asie du Sud-Est. L'an dernier, les Indonésiens ont acheté 890.400 voitures. Ils devraient s'en procurer 940.000 cette année, selon une étude du cabinet de recherches Frost & Sullivan.
Première économie d'Asie du Sud-Est, l'Indonésie croît à une moyenne annuelle de 6,5%, et sa classe moyenne de plus en plus nombreuse attire les constructeurs automobiles. Leurs promesses d'investissements ont atteint l'an dernier 2 milliards de dollars, en particulier de la part des Japonais, qui détiennent 90% du marché.
Toyota a annoncé récemment la construction d'une deuxième usine, soit un investissement de 340 millions de dollars. Le constructeur entend faire passer sa production de 110.000 à 180.000 véhicules par an d'ici 2013.