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Logements anciens : les transactions chutent

Des immeubles dans le quqartier du "Vieux Lille"[AFP/Archives]

Après une année 2011 record, le nombre de transactions de logements anciens devrait chuter en 2012 de 15% à 20%, en raison des prix élevés et du durcissement des conditions de crédit, mais les prix devraient se maintenir au même niveau car les vendeurs refusent de baisser leurs prétentions.

Le nombre de transactions de logements anciens réalisé par le réseau d'agences immobilières Century 21 a chuté de 17,4% entre les premiers semestres 2011 et 2012 alors que la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a estimé lundi la baisse de l'activité de l'ensemble des agences françaises à 15% au cours du deuxième trimestre par rapport au trimestre correspondant de 2011.

Pour la seule Ile-de-France, les notaires avaient fait déjà état, le 27 juin, d'une baisse de 20% sur un an entre février et avril.

Cette chute des transactions s'explique par "la suppression dans l'ancien du prêt à taux zéro (PTZ), l'augmentation des taux d'intérêt jusqu'en mars et le durcissement des conditions d'octroi des crédits par les banques qui ont exclu du marché les ménages les plus modestes" a expliqué le président de Century 21 Laurent Vimont lors d'une conférence de presse.

"Le taux d'endettement maximum accepté par les banques est tombé de 33% à 30%, l'apport personnel exigé est passé de 6% à presque 20% et les durées d'emprunts se raccourcissent" rendant les remboursements plus élévés, souligne de son côté Frédéric Monssu, directeur général du réseau Guy Hocquet.

Mais les prix ne suivent pas cette brutale baisse d'activité, après une année 2011 record pour les transactions (858.200 selon les notaires) qui avaient été favorisées par les menaces d'alourdissement de la fiscalité des plus-values immobilières, finalement intervenu en février, sur les résidences secondaires et les logements mis en location.

Paris toujours en hausse

Pour Century 21 la baisse des prix, après une hausse globale de 7,3% en 2011, est restée limitée (-2,6%) entre les premiers semestres de 2011 et 2012 alors que la Fnaim enregistre un très faible recul (-0,6%) au premier semestre 2012 par rapport au deuxième semestre 2011.

Pour le président de la Fnaim René Pallincourt "la baisse des prix que tout le monde annonçait pour 2012 n'a pas eu lieu. Tout recul des prix supérieur à 5% pour 2012 peut même être définitivement écarté".

Mais, selon Century 21, il s'agit, depuis la crise de 2008, de la première baisse sur un an du prix moyen au m2 (2.623 euros). Les prix ne sont toutefois en diminution que de -0,4% au 1er semestre 2012 par rapport au second semestre 2011, "ce qui semble indiquer que le plus fort de la baisse est déjà derrière nous" souligne M. Vimont.

A Paris intra-muros, l'érosion des prix depuis octobre 2011 a été stoppée et le montant des transactions est même reparti à la hausse, selon les notaires, avec un prix moyen de 8.380 euros/m2 en avril.

"La faible diminution des prix en France indique que les vendeurs refusent pour l'heure d'ajuster leurs prix à la baisse", affirme M. Vimont.

Pour l'ensemble de l'année 2012, Century 21 envisage une baisse de 15% à 20% par rapport à 2011 du marché des transactions, mais table sur un maintien des prix au même niveau qu'en 2011, voire même sur "une légère hausse".

Pour relancer le marché, la Fnaim propose au gouvernement d'instaurer "une exonération, totale ou partielle, des droits de mutation" pour les personnes achetant un logement pour la première fois à condition qu'elles ne dépassent pas un certain plafond de ressources.

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