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La crise de la dette au menu d'une rencontre Europe-Asie

Vue générale des délégués européens et asiatiques à une réunion sur les conséquences de la crise de la dette en Europe, le 15 octobre 2012 à Bangkok [Pornchai Kittiwongsakul / AFP] Vue générale des délégués européens et asiatiques à une réunion sur les conséquences de la crise de la dette en Europe, le 15 octobre 2012 à Bangkok [Pornchai Kittiwongsakul / AFP]

De hauts responsables financiers asiatiques et européens ont avoué lundi à Bangkok leurs craintes de nouveaux soubresauts sur les marchés mondiaux, tout en exprimant leur confiance dans la capacité de l'Union européenne à dépasser la crise de la dette.

Le continent asiatique, longtemps considéré comme un îlot de croissance forte face aux économies américaine et européennes en difficulté, ne semble plus à l'abri d'une contagion.

"Prenant note de l'interdépendance mutuelle de leur économie, les ministres ont exprimé leurs inquiétudes sur les risques que posent des marchés financiers et des matières premières volatiles, qui pourraient potentiellement atteindre et l'Asie et l'Europe", selon un communiqué publié après la rencontre.

"La croissance globale a ralenti avec de substantielles incertitudes qui subsistent et des risques de dégradation", ont-ils ajouté.

Mais ils ont jugé que l'économie européenne pourrait "sortir progressivement de la crise actuelle" et se sont félicités des mesures déjà prises par l'UE qui devraient selon eux limiter la contagion internationale.

"Avec les difficultés économiques en cours dans certains pays de l'Eurozone, je crois que notre coopération est plus importante que jamais", avait déclaré en début de journée le ministre thaïlandais des Finances, Kittiratt Na-Ranong.

"Parce que l'Asie et l'Europe sont étroitement liées en matière de commerce international et d'investissement, une étincelle de crise peut provoquer des remous de l'autre côté du monde".

Alors qu'un sommet européen est prévu jeudi, plusieurs nations du vieux continent n'avaient envoyé qu'un vice-ministre. Un sommet Asie-Europe (Asem) est par ailleurs prévu début novembre au Laos alors que l'UE s'interroge sur les façons de répondre à la crise de la dette.

Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a fait part d'un certain optimisme à cet égard, saluant la "boîte à outil efficace et flexible" à la disposition de l'UE pour sortir de la crise.

"Nous travaillons sur plusieurs fronts", a-t-il ajouté en saluant la "vague de réformes" dans les pays européens pour l'assainissement des finances et la promotion de la croissance.

Les participants ont par ailleurs "souligné le rôle des économies émergentes dans l'effort mondial, en renforçant plus encore la consommation et en mettant en oeuvre des réformes structurelles pour contribuer à dynamiser la demande intérieure et la croissance".

La Chine et l'Inde accusent un ralentissement économique plus important que prévu, poussant la Banque asiatique de développement (BAD) et le Fonds monétaire international (FMI) à abaisser leurs prévisions de croissance.

Le FMI pronostique ainsi une croissance de 6,7% en Asie cette année et 7,2% en 2013, contre les respectivement 7,1 et 7,5% espérés au début de l'été.

"Une détérioration subite et rapide de l'économie mondiale toucherait durement l'Asie", a relevé la société Capital Economics, basée à Londres, soulignant que le continent disposait malgré tout de "fondamentaux sains" et de nombreuses options pour relancer la croissance.

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