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UBS condamnée à près de 10 millions de livres d'amende

Logo d'UBS [Carl Court / AFP/Archives] Logo d'UBS [Carl Court / AFP/Archives]

La banque suisse UBS a été condamnée mardi à 9,45 millions de livres - soit plus de 11 millions d'euros - d'amende par l'Autorité des services financiers (FSA) britanniques pour des manquements lors de la vente d'un fonds de l'américain AIG à des clients.

UBS avait fait investir entre décembre 2003 et septembre 2008 près de 2.000 clients fortunés dans ce fonds, avec un investissement initial totalisant environ 3,5 milliards de livres.

Mais de nombreux investisseurs ont souhaité retirer leur mise lors de la chute des marchés pendant la crise financière de 2007 et 2008 et en ont été empêchés, le fonds en question ayant été suspendu.

La FSA a enquêté sur un échantillon de 33 clients et a conclu que 19 d'entre eux avaient été victimes d'une vente abusive et que douze autres étaient susceptibles de l'avoir été.

UBS a accepté de dédommager les clients concernés, pour un montant estimé à près de 10 millions de livres, selon la FSA.

L'autorité britannique reproche à la banque suisse des manquements "graves" dans cette affaire et notamment d'avoir mal informé ses clients, mal évalué les risques liés au fonds et de ne pas avoir pris les mesures nécessaires au moment de la crise.

"UBS n'a pas été à la hauteur de ce que méritaient ses clients et de ce qu'exige la FSA", a commenté Tracey McDermott, l'un des dirigeants de l'agence britannique.

"UBS a payé le prix pour ses erreurs et nous continuerons à prendre des mesures sévères contre les entreprises qui ne réussissent pas à faire ce qui est bon pour leurs clients", a-t-il ajouté.

La banque a accepté un règlement à l'amiable au début du processus engagé par la FSA, ce qui lui a permis de bénéficier d'une remise de 30% sur le montant de l'amende, qui aurait sinon atteint 13,5 millions de livres.

Les autorités britanniques avaient déjà annoncé en décembre qu'UBS devait payer une amende record de 1,5 milliard dollars au Royaume-Uni et aux Etats-Unis pour avoir manipulé le taux interbancaire Libor.

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