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Schneider Electric améliore légèrement son bénéfice en 2012, 2013 "contrasté"

Le PDG de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire, en conférence de presse, en février 2011 [Eric Piermont / AFP/Archives] Le PDG de Schneider Electric, Jean-Pascal Tricoire, en conférence de presse, en février 2011 [Eric Piermont / AFP/Archives]

Le fabricant français de matériel électrique Schneider Electric a réalisé en 2012 un bénéfice "record", en hausse de 3%, grâce notamment à des hausses de prix qui ont soutenu ses ventes et des mesures d'économies compensant un recul des volumes.

Pour 2013, le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tension souligne dans son rapport annuel que "l'environnement économique reste contrasté", avec "des défis persistants en Europe de l'ouest", "des opportunités d'accélération dans les nouvelles économies" et "une reprise modérée en Amérique du nord".

Le groupe dirigé par Jean-Pascal Tricoire indique viser une croissance organique (hors acquisition) "modérée à un chiffre" de ses ventes (contre -0,7% en 2012) et une marge brute d'exploitation ajustée "stable à légèrement en hausse" (contre 14,7% en 2012, en hausse de 0,4 point).

"Un certain nombre d'éléments dans l'économie mondiale sont en train de se stabiliser et de donner des premiers signes d'amélioration par rapport à ce qu'on a vu en 2012", a déclaré jeudi à l'AFP le directeur financier de Schneider, Emmanuel Babeau.

Schneider devrait ainsi renouer avec la croissance en Chine, son deuxième marché national, et continuer à croître aux Etats-Unis et dans d'autres émergents comme la Russie, l'Amérique latine ou l'Asie du sud-est. "En Europe, cela va rester compliqué en Europe du Sud", a souligné M. Babeau.

Les hausses de prix décidées pour préserver la rentabilité, les mesures d'économies et le taux de change de l'euro ont eu un impact favorable sur les résultats 2012, mais la baisse des volumes et la présence forte du groupe dans des zones à faible croissance ont en partie annihilé ces effets.

Schneider vaut plus qu'EADS

L'an passé, le chiffre d'affaires de Schneider a progressé de 7% à 23,95 milliards d'euros, très légèrement supérieur aux attentes des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, tandis que le bénéfice net a augmenté de 3% à 1,84 milliard d'euros, là aussi un peu au-dessus des attentes.

Le montant de ce bénéfice net est un record, a précisé l'entreprise, qui prévoit de verser un dividende de 1,87 euro par action, soit 10% de plus que l'an dernier.

A la Bourse de Paris, l'action Schneider a ouvert en forte hausse, gagnant 2,56% à 56,81 euros, dans un marché en baisse (-0,67%).

Le titre, quasi stable depuis le 1er janvier, a signé une belle performance boursière en 2012 (+35%), portant la capitalisation au-delà des 30 milliards d'euros, à la neuvième place actuellement du CAC 40, devant des mastodontes comme EADS, EDF ou Carrefour.

Schneider, qui ne réalise plus qu'environ 8% de son chiffre d'affaires en France et avait créé la polémique en transférant une partie de sa direction à Hong Kong, s'appuie plus que d'autres sur de bonnes bases à l'international.

En 2012, les ventes ont souffert en Europe de l'Ouest (-5% en organique), où le groupe a réalisé environ 30% de ses ventes, mais aussi en Asie (-1%), deuxième marché de l'entreprise française avec 27% du chiffre d'affaires.

L'Amérique du Nord (25% des ventes), tombée dans le rouge au quatrième trimestre, reste en croissance sur l'année (+2%), ainsi que la zone "Reste du Monde" (Russie, Moyen-Orient, Europe de l'est et Amérique du sud), qui progresse de 4% à périmètre constant, avec 18% du chiffre d'affaires.

Concernant les acquisitions, Schneider est revenu depuis l'été dans une phase "normale" après une pause d'un an, a indiqué M. Babeau. Le groupe est particulièrement intéressé par "les nouvelles-nouvelles économies", a-t-il expliqué, citant des marchés comme l'Indonésie, la Turquie, le Mexique et le Vietnam.

Industriel historique français, Schneider fabrique des systèmes d'appareillage, de distribution et d'automatisation pour l'électricité (disjoncteurs, gestion d'installation à distance, tableaux de contrôle, détecteurs, etc.). Le groupe a franchi en 2012 la barre des 140.000 employés.

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