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La politique spatiale dans le collimateur de la Cour des Comptes

Vue de la fusée Ariane 5 sur son pas de tir à Kourou en Guyane [Jody Amiet / AFP/Archives] Vue de la fusée Ariane 5 sur son pas de tir à Kourou en Guyane [Jody Amiet / AFP/Archives]

L'accès européen à l'espace, garanti par le Centre spatial guyanais (CSG) et le lanceur Ariane, est "essentiellement financé par la France",pointe jeudi la Cour des comptes, préconisant "une répartition plus équitable" de l'effort financier entre ses bénéficiaires.

"Actuellement, c'est toujours la France qui supporte, à près de 80%, l'ensemble des coûts relatifs au CSG, et à près de 60% le soutien à l'exploitation du lanceur Ariane 5", souligne la Cour des comptes dans un référé publié par le Figaro, dont l'AFP a obtenu une copie.

Selon elle, "la question se pose dès aujourd'hui d'une répartition plus équitable de l'effort financier concernant le CSG et le soutien à l'exploitation des lanceurs entre les Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Union européenne, bénéficiaires de l'accès garanti à l'espace".

Les sages de la rue Cambon recommandent ainsi au gouvernement de "se préparer dès maintenant à négocier, en vue du prochain conseil ministériel" de l'ESA, en 2014, "une participation homogène, et garantie sur le long terme, de nos principaux partenaires de l'ESA et de l'Union européenne, à l'ensemble des composantes de l'accès garanti à l'espace".

La Cour des comptes pointe par ailleurs les "faiblesses" de la filière Ariane 5, dont l'exploitation requiert "un soutien financier de l'ordre, en moyenne, d'une vingtaine de millions d'euros par tir" et qui est "inadaptée pour la plupart des lancements institutionnels européens".

Elle épingle les deux autres lanceurs utilisés au CSG : Soyouz, qui "n'assure pas l'autonomie de l'accès (européen) à l'espace dans la mesure où il dépend de notre partenaire russe", et Vega, petit lanceur à la capacité limitée, dont le coût "dépasse largement celui des lanceurs concurrents".

La Cour relève enfin que la France "est la seule à s'engager résolument dans le financement d'Ariane 6", dont le développement a été acté lors de la conférence ministérielle de l'ESA de novembre dernier.

Dans le cas où Ariane 6 ne serait finalement pas retenue lors de la prochaine ministérielle de 2014, la France "aurait dépensé en pure perte un total de l'ordre d'un peu plus de 200 millions d'euros", souligne-t-elle.

La Cour des comptes recommande notamment de "définir de manière claire et cohérente l'objectif d'utilisation de Soyouz au CSG dans l'hypothèse d'une mise en service d'Ariane 6, qui vise le même marché que le Soyouz".

Elle préconise également d'étudier la possibilité de développer de nouveaux lanceurs "à maîtrise d'oeuvre française en dehors du cadre de l'ESA avec le ou les seuls pays -Allemagne, voire Italie- les plus concernés".

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