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EADS va racheter 1,56% de son capital à l'Etat

Le logo d'EADS [Eric Piermont / AFP/Archives] Le logo d'EADS [Eric Piermont / AFP/Archives]

EADS a annoncé lundi être en discussion avec l'Etat français pour lui racheter hors marché 1,56% de son propre capital, une opération qui s'inscrit dans le cadre de la nouvelle gouvernance du constructeur aéronautique et de défense européen.

La transaction se ferait sur la base d'un prix de 37,35 euros par action qui devrait permettre à l'Etat de récupérer 478 millions d'euros. Cette opération entre dans le cadre du programme d'achat de ses propres actions annoncé en début de mois par le groupe, a expliqué EADS dans un communiqué.

Elle s'inscrit en outre dans le cadre de la nouvelle gouvernance du groupe décidée en fin d'année en accord avec les trois Etats - France, Allemagne, Espagne - et approuvée le 27 mars lors d'une Assemblée générale extraordinaire.

Celle-ci prévoit que la part du capital flottant soit portée de moins de 50% à plus de 70%. Les participations étatiques sont en outre limitées à 28% (12% chacune pour la France et l'Allemagne et 4% pour l'Espagne) et ne leur confère aucun droit exceptionnel.

La France, détentrice de 15%, a ainsi accepté de céder 3% du capital détenu. Après la finalisation de l'opération annoncée lundi, l'Etat devra donc encore se défaire de 1,44% selon des modalités encore inconnues.

La nouvelle gouvernance avait pour objectif de dissoudre un pacte d'actionnaires compliqué qui permettait aux gouvernements de décider des nominations des directeurs et de peser sur les décisions stratégiques du groupe.

EADS a de son côté déjà acheté 1,61% de son propre capital, soit l'équivalent de 500 millions d'euros, à l'occasion du désengagement de son actionnaire historique Lagardère, qui a cédé la totalité de sa participation, 7,4% pour 2,28 milliards d'euros.

Le prix retenu pour le rachat de la participation de l'Etat est d'ailleurs le même que celui obtenu par Lagardère à l'issue d'une procédure de constitution d'un livre d'ordres. C'est l'Etat qui a proposé ce prix, a précisé EADS.

"L'issue des négociations, les détails concernant le contrat relatif à la mise en oeuvre du programme de rachat ainsi que toute utilisation ultérieure du programme de rachat fera l'objet d'un communiqué en temps utile", a ajouté la maison mère d'Airbus.

Fin mars, l'Etat avait déjà cédé 3,12% du capital de l'équipementier aéronautique Safran, récupérant de la sorte 448,5 millions d'euros.

Enfin, le constructeur automobile allemand Daimler doit lui aussi toujours vendre la part qu'il lui reste (7,5%) dans EADS à une date encore indéterminée.

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