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Royaume-Uni : Cameron défend le rythme de réduction du déficit

Le Premier ministre britannique David Cameron à Londres le 8 mai 2013 [Toby Melville / Pool/AFP/Archives] Le Premier ministre britannique David Cameron à Londres le 8 mai 2013 [Toby Melville / Pool/AFP/Archives]

Le Premier ministre conservateur britannique, David Cameron, a défendu jeudi le plan de rigueur de son gouvernement, à la veille d'une réunion des ministres des Finances du G7 près de Londres, en estimant que le rythme de la réduction du déficit britannique n'était "pas irresponsable".

"Nous ne faisons pas cela à un rythme irresponsable, nous le faisons à un rythme mesuré, judicieux. Cela doit absolument être fait et ce sera fait", a martelé M. Cameron à l'ouverture d'une conférence sur l'investissement à Londres.

"Nous ne pouvons pas continuer année après année à augmenter notre dette publique et atteindre un niveau dangereux en pourcentage de notre PIB", a-t-il ajouté.

M. Cameron et son ministre des Finances, George Osborne, affirment régulièrement qu'il n'y a pas d'alternative à la réduction d'un déficit abyssal hérité en grande partie du sauvetage du secteur bancaire durant la crise de 2008 et refusent de changer de cap malgré les appels de l'opposition travailliste et du Fonds Monétaire International.

Le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, a appelé en effet à plusieurs reprises ces derniers mois la Grande-Bretagne à tempérer la rigueur alors que l'économie du pays, qui vient d'éviter de retomber dans sa troisième récession depuis le début de la crise, reste fragile.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, doit prendre la parole dans l'après-midi lors de cette conférence sur l'investissement qui rassemble responsables économiques et politiques.

Ces déclarations de M. Cameron interviennent à la veille d'une réunion des ministres des Finances du G7 vendredi et samedi dans les environs de Londres lors de laquelle les plans d'austérité mis en oeuvre en Europe devraient se retrouver sous la pression, en particulier des Etats-Unis.

Mercredi, un haut responsable du Trésor américain a indiqué que les Etats-Unis allaient encourager les dirigeants de la zone euro à "changer de cap" sur l'austérité et à "recalibrer" le rythme de la réduction des déficits.

"Il est important de recalibrer le rythme de la consolidation budgétaire (dans la zone euro, ndlr). Une consolidation budgétaire brutale risque d'entraver la demande. Un changement de cap maintenant peut faire une grande différence", a indiqué ce responsable sous couvert de l'anonymat.

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