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La Fed tétanise le CAC 40 qui dégringole

[AFP]

La Bourse de Paris a plongé de 3,66% jeudi à la clôture, les investisseurs vendant des actions à tour de bras, tétanisés à l'idée d'une fin prochaine des mesures d'aide à l'économie de la banque centrale américaine (Fed).

A la clôture, le CAC 40 a perdu 140,41 points, passant sous les 3.700 points, à 3.698,93 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,17 milliards d'euros.

La cote parisienne a évolué dans le rouge dès qu'elle a pris connaissance des propos de Ben Bernanke (président de la Fed) qui a prévenu mercredi soir que son institution allait probablement ralentir ses rachats d'actifs sur le marché et y mettre fin en 2014. Le repli s'est accéléré en milieu d'après-midi dans la foulée de celui de Wall Street.

 

Les marchés pris par surprise

"La référence plus explicite que prévu de Bernanke à un ralentissement de la politique monétaire" de l'institution a "heurté les marchés", indiquent les économistes de Crédit Agricole CIB. Les marchés "ont été finalement pris par surprise par le calendrier évoqué", indique-t-on chez Barclays Bourse.

Mercredi lors de sa réunion, la Fed a certes indiqué qu'elle maintiendrait en l'état sa politique de soutien exceptionnel à la reprise économique aux Etats-Unis, mais son président Ben Bernanke a fait savoir qu'elle pourrait ralentir d'ici à la fin de l'année et s'arrêter en 2014.

Ces rachats d'actifs, qui permettent de déverser des liquidités sur les marchés, soutiennent depuis plusieurs mois les indices boursiers de par le monde. Mais avec l'amélioration de la situation économique outre-Atlantique, la banque centrale estime possible de ralentir cette aide.

Le risque d'un arrêt de ces aides est d'autant plus grand que les derniers chiffres macroéconomiques publiés aux Etats-Unis ce jeudi sont bons et notamment celui sur l'activité manufacturière de la région de Philadelphie qui s'est nettement reprise en juin après un accès de faiblesse en mai.

 

Inquiétude des investisseurs

"Cela a inquiété encore davantage les investisseurs" indique Natixis. Ces inquiétudes venant d'un changement de politique monétaire américaine s'inscrivent dans un contexte économique mondial fragile.

La Chine, moteur de la croissance mondiale, continue d'enregistrer un ralentissement de sa croissance et a enregistré en juin sa plus forte contraction de la production manufacturière depuis neuf mois, a annoncé jeudi la banque HSBC.

 

Le groupe FNAC dégringole

Du côté des valeurs, Groupe Fnac a trébuché au premier jour de sa cotation et a dégringolé de 13,64 % à 19,00 euros. Le prix de référence avait été fixé à 22 euros. Toutes les valeurs du CAC 40 étaient en baisse avec en tête de liste Renault (-6,75% à 53,49 euros), Carrefour (-6,06% à 20,64 euros). Groupe Eurotunnel a dévissé de 12,27% à 5,49 euros, pâtissant d'une demande de la Commission européenne adressée à Paris et Londres de baisser les tarifs imposés aux trains pour passer dans le tunnel sous la Manche qu'il exploite.

Les valeurs du secteur du luxe ont souffert du ralentissement en Chine à l'image de LVMH (-3,64% à 122,94 euros) et Hermès (-1,93% à 249,25 euros), Kering (-2,95% à 152,75 euros).

Les valeurs bancaires ont fortement reculé: Société Générale (-4,39% à 27,54 euros), BNP Paribas (-4,28% à 41,79 euros) et Crédit Agricole (-3,41% à 6,53 euros).

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