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PSA envisage une modération salariale

Le président du directoire, Philippe Varin, le 25 juin 2013 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives] Le président du directoire, Philippe Varin, le 25 juin 2013 à Paris [Fred Dufour / AFP/Archives]

Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, a déclaré mercredi qu'il allait proposer dans le nouveau contrat social actuellement en négociation "une modération salariale et une adaptation de la durée de travail hebdomadaire", afin de soutenir "le redressement du groupe".

Lors d'une conférence d'analystes à l'occasion des résultats semestriels du groupe automobile, Philippe Varin a rappelé que la direction avait entamé avec les syndicats "une nouvelle étape en vue d'accroître la compétitivité future du groupe grâce à ce qu'on appelle un nouveau contrat social".

"Les solutions identifiées devraient permettre de maintenir une base industrielle forte en France", a-t-il assuré en expliquant sa volonté d'"optimiser le dispositif industriel et de sécurisation de l'emploi, de renforcer la mobilité, le travail à temps partiel".

"Nous allons étendre les accords de flexibilité pour soutenir le redressement du groupe", a-t-il dit. Un accord de compétitivité a déjà été signé à l'usine Sevelnord d'Hordain (Nord) en juillet 2012 par trois syndicats (CFE-CGC, FO et SPI-GSEA).

Ce nouveau contrat "sera basé sur un gel des salaires, une simplification et une adaptation de la durée de travail hebdomadaire" et "l'entrée en vigueur en 2013 du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi", a-t-il précisé.

"Inquiétude" pour la suite

M. Varin compte sur "environ 81 millions d'euros d'économies en année pleine avec une amélioration des coûts salariaux et environ 50 millions d'euros d'économies attendus en 2013".

La négociation sur le nouveau contrat social s'est ouverte le 29 mai et doit se poursuivre à l'automne. Il vise, selon la direction, à "un partage de la stratégie" avec les organisations syndicales afin de mieux anticiper les mesures nécessaires à son redressement tout en sécurisant l'emploi.

Jusqu'à maintenant, les discussions ont porté sur des sujets assez consensuels, comme le traitement de fin de carrière des seniors.

Le 19 juillet, au moment de l'interruption des discussions pour l'été, les syndicats avaient exprimé leur "inquiétude" pour la suite en septembre où seront abordés les sujets sensibles comme la flexibilité ou les salaires.

Selon les résultats semestriels du groupe, annoncés mercredi, la perte nette a atteint 426 millions, contre 818 millions un an auparavant. La perte opérationnelle du groupe a été légèrement creusée à 65 millions, contre 51 millions. Celle de sa division automobile, sa principale activité, a en revanche été réduite à 510 millions d'euros grâce à la vente de plus de véhicules à forte valeur ajoutée, à une amélioration des coûts de production et à une réduction des coûts de recherche et développement.

PSA a lancé en juillet 2012 un vaste plan pour redresser la barre, avec la suppression de plus de 11.200 emplois dans l'Hexagone entre mai 2012 et mai 2014 et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Saint-Saint-Denis). Le groupe a indiqué mercredi que fin juin 2.460 intentions de départ volontaire avaient été recueillies.

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