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Pacte de responsabilité : Rebsamen s'impatiente

Le ministre du Travail François Rebsamen le 7 avril 2014 à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

Le ministre du Travail rencontre mercredi les branches professionnelles, espérant une accélération de la mise en place du pacte de responsabilité.

 

Il est décidé à demander des comptes. François Rebsamen réunit mercredi 50 branches professionnelles pour un «bilan d’étape» sur le pacte de responsabilité. L’objectif, officiellement, est de les «mobiliser» pour qu’elles s’engagent à agir sur l’embauche, la formation et les conditions de travail des salariés en échange des baisses fiscales promises.

Il faut dire que l'exécutif est pressé de toutes parts. Les syndicats, tout d'abord, n'ont eu de cesse de dénoncer des «cadeaux» faits au patronat. Certains, FO et la CGT en tête, sont même si réticents au sujet du pacte de responsabilité que le ministre du Travail a dû inscrire la qualité de vie au travail et l'emploi des jeunes à l'ordre du jour de la rencontre afin qu'ils acceptent d'être présents.

Par ailleurs, les chiffres du chômage en constante augmentation poussent François Rebsamen mettre la pression sur les entreprises pour accélérer le mouvement. Le pacte de responsabilité est en effet, depuis huit mois, la mesure phare de l'exécutif pour relancer l'emploi.

 

Apaiser les "frondeurs"

Enfin, l'absence de résultats concrets donne du grain à moudre à la gauche de la gauche, très critique à son égard. Dimanche, la maire de Lille, Martine Aubry, a estimé que les aides fiscales devraient être réservées aux groupes "qui en ont besoin" comme "les artisans, les commerçants, les PME" plutôt qu'aux banques qui versent des dividendes au lieu d'investir.

Obtenir des garanties supplémentaires de la part des entreprises pourrait donc permettre au gouvernement d'apaiser un peu les "frondeurs", ulcérés par un dispositif qu'ils jugent trop libéral, à une semaine du vote de confiance de Manuel Valls.

 

Un seul accord signé

Mais le chemin à parcourir reste encore long. Pour l’instant, une seule fédération, la chimie, a signé un véritable accord qui l'engage en termes d'emploi. Selon le Medef, une vingtaine devrait suivre cet exemple d’ici au mois prochain, et une cinquantaine avant la fin de l'année.

Mais l'organisation patronale reste prudente : "La mobilisation est lancée mais il faut toujours rappeler la réalité : les résultats suivront le rythme de mise en œuvre du pacte lui-même", avertit son vice-président, Jean-François Pilliard.

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