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Croissance française : l'OCDE, moins optimiste que Bercy

L'OCDE baisse ses prévisions de croissance pour l'économie française, à 1,0% cette année et 1,4% l'an prochain [Joel Saget / AFP] L'OCDE baisse ses prévisions de croissance pour l'économie française, à 1,0% cette année et 1,4% l'an prochain [Joel Saget / AFP]

L'OCDE a baissé mercredi ses prévisions de croissance pour l'économie française, à 1,0% cette année et 1,4% l'an prochain, alors qu'en juin elle attendait encore 1,1% en 2015 puis 1,7% en 2016.

 

Cette correction intervient alors que Paris a confirmé mercredi une prévision plus optimiste pour 2016, de 1,5% de croissance.

Et le gouvernement français espère même dépasser dans les faits ce chiffre: son ministre des Finances Michel Sapin a qualifié cette prévision de 1,5% en 2016 de "prudente", lors d'une conférence de presse mercredi, et ajouté "nous cherchons à nous donner les moyens de faire mieux."

Pour 2015, l'Organisation de coopération et de développement économiques et le gouvernement français ont en revanche la même prévision.

L'Allemagne, moteur de la zone euro, continue à afficher une croissance plus forte que la France, mais a elle aussi vu ses perspectives corrigées sensiblement: le Produit intérieur brut allemand devrait selon l'OCDE croître de 1,6% cette année (même prévision qu'en juin) puis 2% l'an prochain (-0,4 point par rapport en juin).

Le ministre des Finances Michel Sapin lors d'une conférence de presse le 16 septembre 2015 au ministère à Bercy [ERIC PIERMONT / AFP]
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Le ministre des Finances Michel Sapin lors d'une conférence de presse le 16 septembre 2015 au ministère à Bercy
 

L'OCDE, dans son rapport intérimaire sur l'économie mondiale, n'a pas livré d'analyse détaillée pays par pays. Elle a seulement noté qu'en moyenne en zone euro, la croissance "s'améliorait, mais moins vite qu'espéré", et devrait s'établir à 1,6% cette année et 1,9% l'an prochain.

Selon l'organisation basée à Paris, qui regroupe une trentaine de pays riches, la zone euro aurait dû connaître une reprise plus vigoureuse grâce aux impulsions données par la baisse des prix du pétrole, un euro plus faible et des taux d'intérêts plus bas.

Dans ce contexte, l'OCDE estime que la politique monétaire "très accommodante (de la Banque centrale européenne, BCE) devrait rester en place jusqu'à ce que l'inflation prenne clairement et durablement le chemin de l'objectif officiel", à savoir près de 2%.

Cela pourrait prendre du temps: la BCE vient en effet tout juste de baisser encore ses prévisions d'inflation pour la zone euro, à 0,1% en 2015, 1,1% en 2016 et 1,7% en 2017.

 

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