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Concertation avec les partenaires sociaux : tout faire pour l'emploi

Le Premier ministre, Manuel Valls, et la ministre du Travail, Myriam El Khomri. Le Premier ministre, Manuel Valls, et la ministre du Travail, Myriam El Khomri.[MATTHIEU ALEXANDRE / AFP]

Le gouvernement veut mettre à contribution syndicats et patrons pour promouvoir la formation, l'apprentissage et l'embauche dans les PME. 

Marathon à Matignon.  Manuel Valls et Myriam El Khomri vont recevoir un par un, ce lundi 11 janvier, les principaux représentants des syndicats et des organisations patronales. Une dernière concertation avant la présentation, lundi prochain, du plan pour l’emploi annoncé le mois dernier.

Le Premier ministre et la ministre du Travail évoqueront donc avec les partenaires sociaux la mise en œuvre des mesures prévues par le gouvernement pour endiguer le chômage. Une urgence, alors que Pôle emploi comptabilisait toujours fin novembre, malgré une très légère baisse, plus de 3,5 millions d’inscrits. 

Un plan de formation massif

Pour ramener vers l’emploi les jeunes et les chômeurs de longue durée, l’exécutif table sur la formation, avec un plan d’un milliard d’euros. Quelque 500 000 personnes devraient ainsi être formées, non pas, comme c’était le cas jusqu’à présent, aux métiers en tension (restauration, secrétariat, etc.), mais aux métiers «du futur» (économie verte, nouvelles technologies).

Une initiative qui doit s’accompagner d’une politique de création de postes, selon les syndicats. «Ce n’est pas tout d’être formé, il faut trouver un emploi à la clef», a ainsi souligné le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly.

Second volet du plan gouvernemental, l’aide au recrutement pour les PME. Parmi les pistes envisagées, la création de chèques emplois pour inciter les employeurs à privilégier chômeurs, plutôt que les candidats déjà en poste.

Enfin, François Hollande a évoqué, lors de ses vœux pour 2016, des mesures pour favoriser l’apprentissage, en chute libre depuis 2012 (-32 000 apprentis entre 2012 à 2014). Sur ce sujet, le patronat préconise des engagements drastiques, comme l’exonération totale des cotisations sociales patronales pendant deux ans pour tout recours à un apprenti. 

Autre revendication du Medef, la création d’un «contrat de travail agile» qui faciliterait les ruptures.

Un enjeu crucial pour l'exécutif

Si le gouvernement se mobilise ainsi, c’est que la baisse du taux de chômage se fait de plus en plus urgente. Myriam El Khomri, propulsée au ministère du Travail avec cet objectif comme unique feuille de route, joue une partie de sa carrière politique. 

De son côté, Manuel Valls s’est engagé, après les attentats de novembre, à faire de la lutte contre le chômage la priorité du gouvernement, et martèle depuis lors un message optimiste. «Nous allions efficacité économique et progrès social. Le chômage baissera», a-t-il ainsi déclaré récemment sur BFMTV. 

Quant à François Hollande, qui entre dans la dernière année pleine de son quinquennat, il a fait de l’inversion de la courbe du chômage l’objectif de son mandat. Une promesse délicate, à l’échéance maintes fois décalée, mais à laquelle il conditionne toujours sa candidature à l’élection de 2017.       

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