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Y aura-t-il du saumon fumé à Noël ? Peut-être pas pour tout le monde

A quelques semaines des fêtes, «le risque de ruptures d'approvisionnement dans les magasins est bel et bien réel».[CC / Meditations / Pixabay]

Les professionnels du saumon fumé en France tirent la sonnette d’alarme. Ils craignent sérieusement une pénurie dans les magasins à Noël.

Et pour cause, le prix moyen de la matière première «a bondi de 50 à 60% entre 2015 et 2016» selon eux et a donc accentué la pression, déjà croissante, de la demande mondiale en saumon. Or le prix de la matière première entre pour «60% à 80% du coût de production d'un saumon fumé». Tôt ou tard, cette hausse va se répercuter sur les consommateurs Français, très friands de ce poisson.

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Mais il y a plus ennuyeux. Selon les 27 PME françaises du secteur, plusieurs enseignes ne tiennent pas suffisamment compte de cette «flambée des prix» dans leurs achats. Et ces entreprises se retrouvent donc étranglées, certaines craignant pour leur survie. Plusieurs d’entre-elles seraient «dans l'incapacité de financer leurs achats de matière première». A quelques semaines des fêtes, «le risque de ruptures d'approvisionnement dans les magasins est bel et bien réel» alertent ces PME regroupées sous la bannière d'ETF (les entreprises du traiteur frais).

Le foie gras aussi

Cette hausse des cours s'explique par un décalage entre l'offre baissière des pays producteurs et la forte demande du marché international. La Norvège a récemment baissé sa production dans une perspective environnementale, l'Écosse et l'Irlande ne peuvent pas produire plus et le Chili est victime depuis le début de l’année d'une micro-algue qui a réduit ses perspectives de production de 30%.

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En définitive, la note du réveillon devrait être salée. Fin octobre, on apprenait que le prix du foie gras en magasin allait augmenter d'environ «40 centimes d'euros maximum par tranche» de 40 grammes, par rapport au prix de 2015. Une hausse justifiée par la mise en place de mesures sanitaires «drastiques» de biosécurité après l'épizootie de grippe aviaire qui a fait perdre 25% de sa production en 2016 à la filière selon le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog).

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