A l’heure où les pics de pollution se succèdent dans les grandes villes, la voiture électrique s’impose comme la seule alternative crédible pour réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, conformément au vœu formulé par le G8, dont la France. Rien qu’en Ile-de-France, qui concentre le plus grand réseau routier du pays, près de 44 % des émissions locales de particules fines, de dioxyde d’azote et d’ozone pourraient être éliminées si l’ensemble du trafic se convertissait à l’électricité.
L’électrique démocratisé
Ces nouvelles automobiles s’appellent Bluecar (Bolloré), C-Zero (Citroën), iOn (Peugeot), Fluence ZE (Renault) ou Leaf (Nissan) et n’accusent aucune émission, là où une voiture à l’essence ou au diesel produit en moyenne 130 g de CO2 par kilomètre. Autrefois boudées par les constructeurs et les particuliers, elles se démocratisent depuis peu, notamment avec le lancement le 5 décembre dernier du réseau de voitures en libre-service Autolib’, en Ile-de-France. Le dispositif est devenu le nouveau fer de lance du 100 % électrique, avec ses 1 000 Bluecar réparties dans près de 400 stations de l’agglomération parisienne. D’ici à la fin de l’année, le service comptera 3 000 véhicules pour 1 100 stations.
2 500 voitures vendues en 2011
Profitant de l’élan insufflé par ce service d’autopartage, qui rend l’électrique accessible au plus grand nombre, les ventes aux particuliers ont également bondi dans l’Hexagone. Près de 2 500 voitures électriques ont trouvé acquéreur l’an dernier, contre moins de 200 en 2010. Une hausse spectaculaire qui s’explique également par un élargissement de l’offre des constructeurs. Des efforts ont aussi été réalisés pour améliorer l’autonomie des batteries, qui permettent désormais de rouler environ 250 km. Le prix au kilomètre demeure attractif, puisque la consommation s’évalue à environ 0,2 centime pour un véhicule électrique, contre un peu plus de 10 centimes en moyenne pour un véhicule essence ou diesel. Des économies qui permettent de rentabiliser rapidement un investissement évalué entre 25 000 et 30 000 euros.