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Une cargaison d'uranium très radioactif attendue en France

Un bateau transportant de l'uranium très radioactif s'apprête à quitter les Etats-Unis pour la France, affirme l'organisation écologiste Greenpeace critiquant l'âge du cargo.[AFP/Archives]

Un bateau transportant de l'uranium très radioactif s'apprête à quitter les Etats-Unis pour la France, affirme l'organisation écologiste Greenpeace critiquant l'âge du cargo.

Selon Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France, près de "180 kg d'uranium de qualité militaire enrichi à 93%" s'apprête à traverser l'Atlantique, soit, selon lui, "de quoi faire plusieurs bombes nucléaires".

"D'autant qu'il est sous forme métallique directement utilisable", affirme le militant, ajoutant : "il suffit que l'uranium soit enrichi à 75% pour faire une bombe". Selon lui, le transport est organisé par Areva.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du groupe, a juste déclaré : "il y a des transports classifiés sur lesquels on ne peut pas délivrer d'information de ce type".

Greenpeace affirme que le bateau utilisé est l'"Oceanic Pintail" (ex "Pacific Pintail"), âgé de 25 ans et qui "devait aller à la casse". "Un autre devait être construit mais pour des raisons financières cela ne s'est pas fait", dit M. Rousselet. Le navire britannique appartient à la Nuclear Decommissionning Agency (NDA), selon Greenpeace.

L'organisation déplore en outre le fait que selon elle, le bateau ne voyagerait pas de conserve avec un autre navire comme c'est le cas habituellement pour le transport de ce type de matière.

"Le bateau une fois parti met environ six jours pour arriver à Cherbourg", a ajouté M. Rousselet. L'uranium radioactif partira ensuite pour l'Institut Laue-Langevin de Grenoble (bien Laue-Langevin), où il sera chargé dans un réacteur de recherche, selon le responsable écologiste.

Un syndicaliste du secteur nucléaire qui connaît bien l'institut a indiqué à l'AFP que ce réacteur était destiné à la "production de neutrons" pour la recherche fondamentale, et non à trouver un nouveau type de réacteur pour produire de l'électricité.

Ce réacteur était auparavant alimenté par de l'uranium enrichi à Pierrelatte. Mais "maintenant il n'y a plus d'installation en France en capacité d'enrichir à des niveaux aussi élevés", affirme M. Rousselet.

Le dernier convoi de matière radioactive américaine à destination de la France date de 2006, selon Greenpeace.

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