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Bové dénonce l'arrestation "hallucinante" de Watson

Le militant écologiste Paul Watson à La Ciotat le 25 mai 2011[AFP/Archives]

Le député européen José Bové a dénoncé mardi l'arrestation "hallucinante" par la justice allemande de Paul Watson, le fondateur de l'organisation écologiste Sea Shepherd, à la demande du Costa Rica.

"L'Allemagne a reconnu que Paul Watson n'était pas recherché mais elle a accédé à la demande du Costa Rica. Daniel Cohn-Bendit est intervenu, la justice allemande a accepté de le libérer en échange d'une caution de 250.000 euros et de son assignation à résidence. Pour quelqu'un qui n'est pas condamné, c'est hallucinant et ambigu", a dit l'élu français lors d'un point presse des écologistes au Parlement européen à Strasbourg.

"Le travail qu'il mène est reconnu par de nombreux Etats. Il s'est attaqué aux pêches illégales", a dit M. Bové.

Le Canadien a été arrêté le 13 mai à l'aéroport de Francfort en vertu d'une demande d'extradition du Costa Rica, qui l'accuse d'avoir mis en danger un équipage costaricien lors d'une opération contre la chasse aux requins en 2002.

Le tribunal de Francfort a décidé de le libérer sous caution vendredi, en attendant l'examen de la demande d'extradition.

"Interpol a dit que Paul Watson n'était pas sur la liste des personnes recherchées car il n'était pas condamné. On est dans la situation invraisemblable où un Etat européen, l'Allemagne, a accepté une demande d'extradition uniquement en vue d'une instruction, sachant que le Costa Rica a dit qu'il voulait incarcérer Paul Watson", a précisé José Bové à l'AFP.

Réputé pour ses coups de force contre les chalutiers, M. Watson est le fondateur de l'organisation non gouvernementale Sea Shepherd ("Berger de la mer"), qui se consacre à la protection des océans. Il l'a créée en 1977 après une rupture avec Greenpeace.

Le tribunal de Francfort a indiqué dans un communiqué que les faits signalés dans la requête du Costa Rica étaient réprimés par le droit allemand et n'étaient pas prescrits.

L'ancienne star du cinéma français Brigitte Bardot avait elle aussi pris la défense de M. Watson, se disant prête à "prendre sa place en prison".

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