En direct
A suivre

Le recycleur Paprec cherche un partenaire américain ou asiatique

Jean-Luc Petithuguenin, le PDG de Paprec, le 13 novembre 2012 à Paris [Eric Piermont / AFP] Jean-Luc Petithuguenin, le PDG de Paprec, le 13 novembre 2012 à Paris [Eric Piermont / AFP]

Le recycleur français Paprec, qui vient de renouveler son actionnariat en profondeur, mène des discussions pour trouver un partenaire en Amérique du nord ou en Asie, a annoncé mardi son patron Jean-Luc Petithuguenin.

"Pour être honnête, on travaille depuis plusieurs mois déjà pour trouver des gens", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Paprec a des discussions avancées mais n'est néanmoins "pas sur le point de conclure" un accord, a précisé le fondateur de cette entreprise en forte croissance.

Il s'agit de trouver un partenaire nord-américain ou asiatique pour développer l'exportation de produits recyclés vers ces continents mais également ouvrir des usines sur place, a expliqué M. Petithuguenin.

Ce partenaire pourrait également faire son entrée au capital de Paprec, qui vient d'être largement recomposé.

L'Etat --via le Fonds stratégique d'investissement (FSI)-- a pris 25% du co-leader français du recyclage en investissant 100 millions d'euros, le Crédit Mutuel Arkea faisant lui son entrée dans la holding de contrôle détenue par M. Petithuguenin avec 50 millions d'euros.

M. Petithuguenin s'est par ailleurs dit ouvert à l'idée d'un rapprochement avec le groupe français de déchets Séché Environnement, mais a indiqué qu'aucune discussion en ce sens n'avait eu lieu avec le patron-fondateur Joël Séché.

Le FSI, qui détient 20% de Séché, a également précisé qu'un tel rapprochement n'était pas à l'ordre du jour, par la voix d'un de ses directeurs, Thomas Devedjian.

Paprec, qui n'était en 1994 lors de son rachat qu'une petite PME de moins de 50 employés, a connu une croissance en flèche de 30% par an grâce à l'essor du recyclage (papier, plastique, piles, déchets électroniques...) et devrait réaliser un chiffre d'affaires annuel supérieur à 700 millions d'euros avec 3.500 employés.

Fils de militaire, M. Petithuguenin a défendu mardi son ambition d'un champion national du recyclage. "Je sais que ça fait un peu ridicule mais j'ai une vraie fibre nationaliste. Je sais qu'on a plus le sens du drapeau mais quand vous allez en Suède, aux Etats-Unis ou en Chine, les gens, le drapeau, ils l'ont", a-t-il fait valoir.

L'entrée de l'Etat et du Crédit Mutuel Arkea au capital suit la sortie de précédents actionnaires de référence, la banque d'investissement Rothschild, l'établissement luxembourgeois Quilvest et pour une large partie le Groupe Arnault, la société du milliardaire français ne gardant qu'un reliquat de 2-3%.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités