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Arctique : les Nations unies veulent protéger les ressources

Un tanker russe dans l'Arctique le 15 novembre 2012 [- / Gazprom/AFP/Archives] Un tanker russe dans l'Arctique le 15 novembre 2012 [- / Gazprom/AFP/Archives]

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a appelé lundi à la mise en place de garde-fous pour encadrer l'exploitation des ressources de l'Arctique, région de plus en plus accessible avec l'accélération de la fonte des glaces due au réchauffement climatique.

"Aucune mesure ne devrait être prise pour exploiter le nouvel état environnemental de l'Arctique sans évaluer d'abord la façon dont l'exploitation affecterait les écosystèmes, les populations et le reste du monde, étant donné que le risque environnemental est élevé", recommande l'organisme onusien, basé à Nairobi au Kenya, à l'occasion de la parution de son bilan annuel.

A l'été 2012, l'étendue de la banquise arctique a été la plus faible jamais mesurée, tombant très au-dessous du précédent record de 2007, avait indiqué en septembre le Centre national américain de la neige et de la glace.

"Durant les cinq dernières années, les glaces de l'Arctique ont fondu plus rapidement que ce qui était envisagé par les modèles" de prévisions des climatologues, rappelle le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, dans la préface du "Year Book 2013".

Cette fonte des glaces ouvre de nouvelles perspectives économiques, en termes de prospection pétrolière et minérale, de navigation et de pêche, mais peut avoir des conséquences majeures pour l'hydrologie, les espèces animales et les modes de vie des populations locales.

"Ce que nous voyons, c'est que la fonte des glaces encourage une ruée vers les ressources en combustibles fossiles qui précisément, et en premier lieu, ont provoqué la fonte", ajoute M. Steiner dans un communiqué.

L'organisme américain de surveillance géologique (USGS) estime que 30% des gisements non découverts de gaz se trouverait dans l'Arctique, principalement dans les sous-sols de l'océan Arctique, rappelle le PNUE.

Pour limiter les dégâts environnementaux de cette éventuelle "ruée", le PNUE prône une "approche prudente". Il insiste notamment sur une "gouvernance renforcée" autour de cette région, dont la gestion est actuellement assurée par le Conseil de l'Arctique, un forum international qui regroupe huit pays (Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie, Suède et Etats-Unis).

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