En direct
A suivre

Trafic de cornes de rhinocéros : le Vietnam accusé

Des cornes de rhinocéros [Aaron Tam / AFP/Archives] Des cornes de rhinocéros [Aaron Tam / AFP/Archives]

La communauté internationale a pointé du doigt mardi le Vietnam, grand consommateur de cornes de rhinocéros, accusé de ne pas lutter suffisamment contre un trafic qui conduit à des records d'abattage des pachydermes en Afrique du Sud.

Un record de 668 animaux ont été tués l'an dernier et déjà près de 150 depuis le début de l'année en Afrique du Sud, où les autorités craignent un déclin de la population à partir de 2016 si cette tendance se poursuit.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont appelé de manière générale à faire plus contre ce trafic, notamment en poursuivant plus efficacement les criminels et en essayant de réduire la demande en Asie.

Mais ils ont surtout réclamé des efforts du Vietnam, un des marchés principaux, ainsi que du Mozambique, pays d'origine de certains braconniers opérant en Afrique du Sud voisine et dont proviennent un certain nombre de cornes envoyées dans le pays asiatique.

Hanoï a notamment été sommée de développer une base de données des cornes-trophées légales, alors que de nombreuses cornes obtenues lors de pseudo-chasses pénètrent le marché par ce biais.

Le pays communiste devra aussi mettre en place des "stratégies de réduction de la demande", alors que la corne y est parée d'innombrables vertus médicinales, depuis la guérison du cancer jusqu'à la compensation des effets de l'alcool.

Les autorités vietnamiennes devront également détailler dans un rapport à la Cites d'ici fin janvier 2014 les efforts accomplis, notamment le nombre d'arrestations, de saisies et de condamnations.

Dans un document préparé pour la conférence, le secrétariat de la Convention avait noté que malgré les lois existantes dans le pays, "les arrestations et les poursuites en relation avec ce commerce illégal (semblaient) limitées".

Hanoï a promis de "faire de son mieux" pour mettre en oeuvre ces recommandations, mais a réclamé un "soutien technique et financier".

Le Mozambique devra, de son côté, apporter une attention particulière à "la promulgation et l'application de lois avec des sanctions dissuasives pour combattre avec efficacité les crimes contre la vie sauvage".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités