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Cap sur l'environnement

Un parc éolien en Bretagne. [AFP]
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Autour de François Hollande, ministres, parlementaires, syndicats, collectivités, entreprises et ONG ont rendez-vous jeudi et vendredi à Paris pour la 3e conférence environnementale.

 

Le but : fixer le cap "écologique" pour les douze prochains mois, avec en point de mire, fin 2015, la 21e conférence climatique mondiale dont la France sera l’hôte.

Alors que le projet de loi sur la transition énergétique est examiné au parlement, de nombreuses pistes vont être discutées lors de ces 48 heures. Avec un objectif : faire de la France la "nation de l’excellence environnementale". 

 

Favoriser le bio dans les champs et les assiettes

La France a mis en place depuis une ­dizaine d’années le crédit d’impôt en ­faveur de l’agriculture biologique, qui bénéficie aux exploitations dont 40 % au moins des recettes proviennent du bio. Il pourrait être prorogé de trois ans à compter de 2015, et donc courir au moins jusqu’en 2018.

À l’autre bout de la chaîne alimentaire, les autorités veulent promouvoir la nourriture "bio" dans les cantines des administrations, des entreprises, des écoles ou des hôpitaux. Le ministère de l’Agriculture veut donc mettre en place un guide pour ­inciter les cuisiniers à s’approvisionner en produits «de qualité».

 

Evaluer l’impact d’une baisse de la vitesse sur les routes

Le gouvernement a déjà évoqué son ­intention de tester une baisse de la ­vitesse autorisée sur les routes (notamment de 90 à 80 km/h sur le réseau ­secondaire). Doit être publiée avant l’été prochain une étude sur le sujet.

Le but : analyser son impact sur la sécurité, avec une vitesse mieux maîtrisée, sur les économies de carburants, avec une consommation moindre, et sur l’environnement, avec la baisse de la pollution. Autant d’arguments avancés lors de la baisse de la vitesse sur le périphérique parisien, mise en place en janvier.

 

Faire des véhicules propres une priorité pour l’automobile

Pour le ministère de l’Ecologie, le développement des véhicules propres, et notamment électriques, est "essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre".

Alors que le projet de loi sur la transition favorise le renouvellement de la flotte des véhicules de l’Etat par des voitures propres, l’Etat veut "stimuler" l’innovation dans ce domaine pour en faire un axe majeur de l’industrie automobile française. Le développement de ces véhicules pourrait ainsi générer 15 milliards d’euros à l’horizon 2030.

 

Aider au développement d’un fret fluvial encore trop discret

La France possède le plus long réseau de voies navigables d’Europe, avec plus de 8 000 km de fleuves, rivières et canaux. C’est pourquoi l’Etat ­entend doper le fret fluvial.

Un moyen de transport avantageux par rapport à la route (réseau non saturé, faible coût, moindre pollution, grandes quantités de marchandises embarquées), mais qui pèse moins de 5 % du transport total de marchandises en France. Une réunion doit avoir lieu l’an prochain pour le développer sur les marchés émergents, comme la gestion des déchets.

 

Informer le grand public sur les risques des pesticides

Le gouvernement a récemment décidé d’interdire l’utilisation de pesticides dans les espaces verts publics à partir de 2016. Mais pour que le grand public s’empare davantage du sujet, une campagne d’information rappelant leur impact sur l’environnement et la santé sera lancée, ainsi qu’un dispositif de surveillance des pesticides dans l’air ambiant.

 

Étudier les perturbateurs endocriniens dans les produits usuels

Les perturbateurs endocriniens, substances pouvant dérégler le système hormonal, sont dans le viseur. Car leurs effets coûtent cher : environ 4 milliards d’euros par an au système de santé français, selon les estimations. L’Etat souhaite insérer un message d’information les concernant dans le carnet de maternité. Leur interdiction éventuelle dans les produits d’hygiène et cosmétiques va aussi faire l’objet d’une étude. 

 

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