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Des souris mortes farcies contre deux millions de serpents

Le Boiga irregularis prolifère de manière inquiétante sur l'île de Guam. [CC / ALISTAIRAS]

Sur l'île de Guam, au coeur du Pacifique, des serpents prolifèrent de manière préoccupante. Des chercheurs ont mis au point une méthode aussi étonnante qu'efficace pour combattre leur essor.

 

Le serpent brun arboricole (Boiga irregularis) est devenu une véritable calamité sur l'île de Guam, une terre de l'archipel des Mariannes rattachée à la tutelle des Etats-Unis. Ce reptile y prolifère en effet de manière vertigineuse, déséquilibrant tout l'écosystème local faute de prédateur.

Ce serpent, qui peut atteindre deux mètres de long, aurait été introduit à la fin des années 40 à l'occasion de l'escale d'un navire en provenance de Papouasie - Nouvelle Guinée. S'il s'avère non dangereux pour l'homme, son appétit le conduit à consommer en masse les espèces locales d'oiseaux, de chauve-souris et de lézards.

 

Paracétamol contre serpents

Sur cette île, le Boiga irregularis ne connait aucun prédateur, si bien que sa population serait de deux millions d'individus. Une véritable calamité qui a conduit les autorités à multiplier sans succès les techniques pour faire obstacle à cette progression.

Après plusieurs tentatives, la seule substance qui s'est révélée efficace pour détruire le serpent brun arboricole est le paracétamol, cet anti-douleur commun utilisé partout dans le monde. Restait à savoir comment le faire ingérer à cette espèce invasive.

 

US to Kill Snakes in Guam By Air Dropping... par GeoBeats

 

Souris farcies

Très prosaïquement, les responsables locaux ont donc eu l'idée de farcir littéralement des souris mortes avec du paracétamol, puis de disposer les pièges dans les lieux les plus prisés par les serpents. Des employés sont donc mobilisés en masse pour placer la substance dans des rongeurs congelés avant de les disposer dans les zones ad hoc, parfois par parachute.

L'efficacité du procédé demeure encore incertaine. Sans doute peut-il ralentir le pullulement des reptiles. Mais l'arme fatale reste à mettre au point afin de préserver le biodiversité de l'île, comme le rappelle le quotidien Le Monde dans un récent reportage.

 

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