En direct
A suivre

COP21 : une grand-messe à Paris ultra sécurisée

Un contingent de 147 dirigeants est attendu durant la COP21. [Newspix/REX Shutterstoc/SIPA]

Dès le lendemain des attentats, les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier ont confirmé leurs venues en France pour la COP21. Ce lundi, ils formeront un contingent de 147 dirigeants et se succéderont à la tribune, au Bourget (Seine-Saint-Denis).

Forte de cette liste de convives prestigieux, la conférence sur le climat peut s’enorgueillir d’être l’un des plus grands événements diplomatiques jamais organisés, rivalisant en taille avec les assemblées générales des Nations unies. L’Américain Barack Obama, le Chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Russe Vladimir Poutine, le Japonais Shinzo Abe et la plupart des dirigeants européens honorent le rendez-vous.

Parmi les discours, ceux de l’Australien Malcolm Turnbull et du Canadien Justin Trudeau devraient être particulièrement scrutés. Tous deux ont en commun d’être des Premiers ministres arrivés au pouvoir ces dernières semaines, à la tête d’Etats qui jusque là n’ont pas fait preuve d’efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais les paroles prononcées par les dirigeants des pays les plus vulnérables aux mutations climatiques auront sans doute aussi une résonance particulière.

Une «impulsion des responsables politiques»

La Bangladaise Sheikh Hasina, le Congolais Denis Sassou-Nguesso, le Philippin Benigno Aquino III ou le roi du Cambodge Norodom Sihamoni devraient, entre autres, expliquer les menaces concrètes auxquelles leurs pays font face et les périls qui les guettent. Les organisateurs de la conférence ont tenu à faire venir les chefs d’Etat et de gouvernements, dès son ouverture, pour provoquer une «impulsion des responsables politiques», comme l’a expliqué Laurent Fabius, qui préside l’événement. Ce sera ensuite à leurs délégations de faire montre de bonne volonté dans les négociations.

Une telle présence de responsables publics soulève évidemment la question de la sécurité, plus sensible encore au lendemain des attaques revendiquées par Daesh. En plus du dispositif exceptionnel mis en place au Bourget, dans la capitale et aux frontières de l’Hexagone, des hommes patrouilleront devant les ambassades et les grands hôtels du centre parisien où logeront la plupart des présidents et Premiers ministres. Sans compter les membres des services de sécurité de chacun des leaders mondiaux présents.

Des heurts à Paris

Un déploiement colossal qui intervient dans un contexte tendu, comme en témoignent les échauffourées survenues samedi après-midi place de la République. Le lieu de ralliement des Parisiens depuis les attentats de janvier, puis du 13 novembre, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et plusieurs centaines de manifestants opposés à la conférence sur le climat, dont certains étaient encagoulés. Des incidents qui ont entraîné au total plus de 200 interpellations, selon le préfet de police de Paris, Michel Cadot.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités