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Jamais un mois d'avril n'avait été aussi chaud

Le mois d'avril 2016 est le septième mois d'affilée à battre un record de température. Photo d'illustration. [CC / blackwarrior57]

Le Guardian rapporte lundi 16 mai qu'en 2016, la planète a connu le mois d'avril le plus chaud jamais enregistré depuis que les relevés de températures existent.

Se basant sur les rapports de la Nasa, le quotidien britannique précise que la température globale de la planète et des océans en avril 2016 était supérieure de 1,1°C à la moyenne des mois d'avril sur la période 1951-1980.

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Il s'agit du septième mois d'affilée à battre un record de température mais aussi du troisième mois consécutif où l'écart entre les températures enregistrées et la moyenne mensuelle est supérieure à 1°C. L'année 2016 a ainsi de fortes chances d'être l'année la plus chaude jamais enregistrée.

Des excédents de températures pouvant aller jusqu'à 2,5°C

C’est entre le Sahel, la Sibérie, l’ouest de l’Amérique du Nord en passant par le Proche-Orient que l’écart a été le plus important en avril avec un excédent de 2,5°C par rapport aux moyennes. L’Asie du Sud a également été très impactées : des records de chaleur absolus ont ainsi été mesurés dans de nombreux pays de cettezone géographique avec 44,6°C en Thaïlande, 42,6°C au Cambodge,  42,3°C au Laos, 41°C aux Philippines et 34,9°C aux Maldives. En Inde, la température a même atteint 48,5°C, un record de chaleur absolu pour un mois d’avril.

El Niño, en partie responsable

Le courant chaud El Niño pourrait en partie expliquer ces records de températures notamment en Alaska et dans l’ouest du Canada où la chaleur a également été exceptionnelle avec 26°C relevés à Calgary au début du mois de mai, et jusqu’à 28°C à Edmonton. La chaleur qui sévit sur l’est du Canada est d'ailleurs à l'origine des gigantesques incendies de forêt dans la région de Fort McMurray en Alberta et qui ne sont pas encore totalement maîtrisés à l’heure actuelle.

Les scientifiques tirent la sonnette d'alarme. Andy Pitman, un climatologue australien cité par le Guardian, indique que «l'objectif d'une hausse de 1,5°C - fixé pendant la COP21 -  relève plus de la pensée positive que du pragmatisme. «Je ne sais pas si on l'atteindrait même si on cessait toute émission de gaz à effet de serre aujourd'hui», dit-il. 

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