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On a découvert un septième continent sur la terre

La Nouvelle-Zélande appartient bien à un continent distinct de l'Océanie. [CC / kewl / Pixabay]

Ils l’appellent déjà le continent caché de la terre. Des chercheurs australiens affirment avoir découvert un nouveau continent dans l’océan Pacifique.

Ou plutôt sous l’océan. Car si Zealandia, c’est le nom qu’il lui ont donné, mesure 4,9 millions de km2, un peu moins que l’Australie, c’est qu’en réalité il s’agit d’un continent à 94% immergé sous l’eau au large de l’Australie.

Dans un article publié dans la revue The Geological society of America, les chercheurs précisent que trois territoires émergent à la surface. Les îles nord et sud de la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie, qui jusque là étaient rattachées à l'Océanie. Selon eux, c’est la présence d’eau en quantité sur ce vaste territoire qui a induit en erreur des générations de scientifiques.

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En réalité, on se doutait depuis la fin du XIXe siècle que cet ensemble était probablement un continent. Cette hypothèse a d’ailleurs fait l’objet de dizaines d’études. Et en 1984 un scientifique avait même cartographié la Nouvelle Zélande comme un continent à part entière. Ce sont les techniques modernes, et notamment satellitaires, qui ont confirmé l’intuition des géologues.

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Mais comment qualifier ce vaste territoire sous-marin de continent ? Le Glossaire de géologie exige quatre critères rappellent les auteurs. Le premier, le niveau au-dessus de la mer : «Les continents varient en hauteur mais ils sont toujours élevés par rapport au niveau de la mer» justifient les chercheurs.

Or, «partout, Zealandia est substantiellement plus élevé que le niveau de la mer» avec un point culminant, le mont Aoraki en Nouvelle-Zélande, à 3.724 mètres. Et de fait, Zealandia est bordé par des abysses de plus de 3.000 mètres de profondeur, tandis qu’il affiche une hauteur moyenne de -1.100 mètres.

Un tiercé géologique

Deuxième critère, la présence de roche siliceuse, sédimentaire et métamorphique. Là, les chercheurs décrochent le tiercé. Des expéditions sous-marines conduites ces 20 dernières années ont pu confirmer que Zealandia disposait d’une  géologie propre et cohérente. Les chercheurs reconnaissent que personne n’a encore trouvé d’échantillons précambrien correspondant à la première période de l’histoire géologique de la terre.

Mais les échantillons cambriens sont légions et les chercheurs ont de bonnes raisons de croire qu’ils en trouveront prochainement, comme sur tous les autres continents.

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Troisième critère, le constat d’une «séparation tectonique et spatiale» entre l'Australie et Zealandia. Etudes menées depuis des décennies à l’appui, elles affirment que «la croûte continentale de Zealandia est physiquement séparée de l'Australie».

Et d’ajouter que si la croute de Zealandia est moins épaisse que celles des autres continents, l’ensemble ne peut être comparé à des microcontinents comme celui de Maurice ou de Java.

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L’ultime critère est lui plus subjectif. Selon l’étude ce titre de continent se justifie également par le fait que «La Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie sont des îles immenses et isolées, elles n'ont jamais été considérées comme faisant partie du continent australien». Zealandia, qui a beaucoup bougé depuis son apparition et a perdu un peu de sa surface, serait ainsi le «septième continent géologique le plus grand» et le «plus jeune et plus immergé» des continents.

Et de retracer son «histoire» : «Comme l'Inde, l'Australie, l'Antarctique, l'Afrique et l'Amérique du sud, Zealandia faisait partie du super continent Gondwana (un espace qui après collision avec l'autre super continent le Laurussia a formé la Pangée, ndlr)». Zealandia a beaucoup bougé depuis son apparition, a perdu un peu de sa surface et s'est remarquablement étiré pour lui donner cette forme aujourd'hui.

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