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«Dôme de chaleur» en France : tout savoir sur ce phénomène météorologique

Alors que les températures ne cessent de grimper et que les vagues de chaleur se multiplient, un dôme de chaleur devrait s'abattre sur la France dans les prochains jours. Le mercure pourrait grimper jusqu'à 40 °C dans certaines villes de l'Hexagone. Voici ce que l'on sait sur ce phénomène météorologique.

La chaleur sera particulièrement intense dans les prochains jours, avec des températures dépassant les 30 °C sur une partie du territoire. Contrairement à l'été 2022, les records mensuels de chaleur ne devraient pas être battus, mais les vagues de chaleur devraient se multiplier dans les semaines à venir.

«Ce nouvel épisode s'annonce comme le plus chaud de l'été 2023, également comme l'un des plus tardifs avec un tel niveau d'intensité», a notamment indiqué Météo-France, qui a placé 19 départements en vigilance orange, avec des températures pouvant parfois dépasser la barre des 40 °C dans le sud-est du pays.

Un dôme lié à la pression atmosphérique

Ce phénomène, appelé «dôme de chaleur» se produit lorsque de hautes pressions atmosphériques emprisonnent l’air chaud et le repousse vers le sol. En descendant, celui-ci se réchauffe encore davantage. Philip Mote, un professeur en sciences atmosphériques à l’université d’Etat de l’Oregon, schématise : «un peu comme une pompe à vélo. Si vous compressez de l’air dans un pneu, ça le réchauffe».

De même, le «dôme» de hautes pressions empêche les nuages de se former. Les rayons du soleil frappent donc directement la zone.

Une illustration du réchauffement climatique ?

«Comme pour tous les événements météorologiques, on ne peut pas dire que cela ait été directement causé par le réchauffement climatique», explique Zeke Hausfather, climatologue au Breakthrough Institute. «Le climat agit comme des stéroïdes sur la météo». Un sportif qui en prend aura toujours des bons et des mauvais jours, «mais en moyenne, ses performances seront en hausse». De même, le réchauffement climatique «rend plus probables ce genre d'événements extrêmes». «La mauvaise nouvelle (...) c'est que nous sommes coincés avec le réchauffement que nous avons déjà», poursuit-il. «Nous devons donc nous préparer à ce que ce type d'événements soit plus fréquent, quoi qu'il arrive». 

Lorsque survient de tel phénomème, les habitants sont appelés à rester au maximum chez eux, à s’hydrater régulièrement et à ne se déplacer que si de l’ombre est présente sur leur trajet.  

En 2021, c'est le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada qui avaient été pris sous un dôme de chaleur, imposant des températures extrêmes allant jusqu’à 49,5° C, enregistrés à Lytton (Colombie-Britannique). Dès le début du phénomène, les morts subites se sont multipliées dans la région de Vancouver. Les autorités ont annonçé qu’au moins 486 personnes avaient succombé subitement dans la province canadienne, soit environ trois fois plus que la moyenne sur une période comparable.

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