En direct
A suivre

Des éléphants vont s'envoler d'Angleterre pour le Kenya

De retour sur la terre de leurs ancêtres, ces éléphants pourront mener une vie libre, longue et paisible. [© Yasuyoshi CHIBA / AFP]

Présentée comme une première mondiale par la fondation britannique Aspinall qui l'organise, cette opération vise à réintroduire dans leur habitat naturel en Afrique, un troupeau d'éléphants d'un parc animalier anglais. Le projet prévoit que les 13 pachydermes seront transportés par avion entre le sud de l'Angleterre et le Kenya.

La fondation Aspinall dont Carrie Johnson, l'épouse du Premier ministre Boris Johnson est la directrice de communication, a dévoilé le 6 juillet, ce projet inédit qui prévoit de transférer l'an prochain treize éléphants du parc animalier Howletts Wild Animal, situé dans le Kent, vers le sud du Kenya où deux sites ont été sélectionnés et sont à l'étude, en vue d'accueillir ces futurs nouveaux venus.

Ce groupe de pachydermes qui compte trois éléphanteaux devra parcourir 7.000 km à bord d'un Boeing 747, surnommé Dumbo Jet, selon le journal britannique The Sun. Ces « passagers de poids », au total 25 tonnes, voyageront dans des caisses fabriquées sur-mesure par une société sud-africaine spécialisée. La totalité de ce vol long courrier sera supervisé par des vétérinaires.

« Après des années à peser les avantages et les risques, à la Fondation Aspinall, nous avons décidé ce projet sans précédent et cette véritable première mondiale », ont déclaré Carrie Symonds et le président de la fondation, Damian Aspinall, au quotidien britannique The Sun.

une espérance de vie rallongée et un meilleur bien-être

«C'est la première fois qu'un troupeau reproducteur d'éléphants est réintroduit dans la nature », ont-ils souligné. Cette opération devrait permettre aux éléphants de bénéficier d'une espérance de vie rallongée et d'un meilleur bien-être, car la vie en captivité provoque stress et dépression chez ces animaux, surtout lorsqu'ils vivent en solitaire. Selon l'association de conservation britannique, la durée de vie moyenne d'un éléphant en captivité est de 16,9 ans contre 56 ans pour un spécimen vivant dans la nature kenyane.

La fondation Aspinall a indiqué également qu'une fois arrivés sur la terre de leurs ancêtres, les treize éléphants passeront d'abord six mois en captivité afin d'être observés, et voir s'ils s'adaptent au changement d'environnement ; puis ils seront définitivement relâchés secrètement dans un des deux lieux prévus. D'ailleurs, l'association de conservation britannique travaillera avec des équipes anti-braconnages pour aider à asssurer la survie à long terme du troupeau au Kenya.

«Avec le temps, leurs descendants se compteront par centaines - puis par milliers - et s'intégreront dans un écosystème incomparable qui contribue à stimuler l'économie touristique kenyane », ont affirmé Carrie Johnson et Damian Aspinall. De plus, ils espèrent que cela constituera une étape révolutionnaire pour ce pays et pour le mouvement de conservation de la nature. 

Par le passé, la fondation Aspinall a déjà réintroduit des animaux nés en captivité dans leurs habitats naturels tels que des gorilles, des rhinocéros noirs, des gibbons cendrés ou des bisons d'Europe.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités