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Changement climatique et adaptation : le Giec publie le second volet de son rapport ce lundi

Un couple dans une zone résidentielle inondée au nord-ouest de Sydney, après les averses torrentielles qui ont frappé l'Australie pendant des jours.[SAEED KHAN / AFP]

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publie ce lundi 28 février à midi le second volet de son rapport portant sur les stratégies d'adaptation au changement climatique.

Tandis que le premier volet avait été quelque peu occulté par l'arrivée de Lionel Messi au PSG le 9 août dernier, c'est cette fois-ci l'offensive russe en Ukraine qui risque d'éclipser ce nouveau rapport, pourtant essentiel pour comprendre les enjeux sous-jacents au changement climatique, que sont ceux de l'adaptation.

Cette nouvelle synthèse, réalisée par 270 scientifiques du monde entier durant près de trois ans, doit détailler comment nous serons affectés par les dérèglements climatiques et notamment, les évènements extrêmes, qui sont amenés à se répéter. Canicule, sécheresse extrême, inondations, ouragans et pluies diluviennes, ou encore l'inéluctable montée des eaux, autant d'éventualités qu'il est aujourd'hui indispensable de prendre en compte.

Faire face aux évènements extrêmes

Alors avant un troisième volet attendu en avril, celui-ci doit décliner l'ensemble des conséquences actuelles et à venir sur tous les continents et dans tous leurs aspects. A savoir, la santé, la sécurité alimentaire, la pénurie d’eau, le déplacement de populations, ou encore la destruction des écosystèmes.

En effet, ce nouveau rapport à destination «des décideurs» doit préciser comment nos politiques et sociétés doivent se préparer et s'adapter à ces événements pour éviter les destructions d'infrastructures, les pertes économiques mais surtout les pertes humaines. Car ce qui ressort avant tout de ce rapport, c'est le fait que nos sociétés ne sont aujourd'hui pas prêtes à faire face aux risques extrêmes. 

«Ses conclusions seront d’une importance capitale pour les décideurs du monde entier», a insisté le président du Giec Hoesung Lee, lors d’une brève session publique pour le lancement de la session mi-février. Ajoutant que «les besoins n’ont jamais été plus importants, parce que les enjeux n’ont jamais été aussi élevés ».

Tout en mettant en garde contre la mauvaise adaptation qui aurait des effets contre-productifs, ce rapport donnera des clefs pour s'adapter, c'est-à-dire des solutions pour faire face aux impacts des dérèglements climatiques. Cependant, comme le souligne la coprésidente du groupe du Giec Debra Roberts, «l’accent sur les solutions (d’adaptation) n’est pas simplement une liste de courses de ce qui pourrait être fait, mais également une évaluation de l’efficacité et de la faisabilité » des mesures.

«Des limites à l'adaptation»

A l'inverse, pour le climatologue français Laurent Bopp et auteur du rapport, «il y a des limites à l’adaptation». «Dans certaines zones, si les températures dépassent des niveaux très élevés, la vie humaine n’est plus possible. Si dans certaines zones côtières, le niveau des mers monte de plus d’un mètre, la protection avec des digues n’est plus possible non plus. Donc dans certains scénarios, on peut s’attendre à des migrations de populations importantes», explique-t-il.

Et malgré les promesses des Etats lors de la COP 26 à Glasgow en novembre dernier d'accélérer la lutte contre le réchauffement et de doper le financement des mesures d'adaptation, cela ne semble aujourd'hui pas suffisant pour les ONG ou l'ONU, qui agissent au quotidien pour venir en aide aux populations les plus vulnérables au dérèglement climatique. Ces derniers appellent donc les Etats à renforcer encore leurs ambitions d'ici la COP27 en Egypte, en novembre prochain.

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