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Sécheresse : la FNSEA alerte sur une possible «pénurie de lait dans les mois qui viennent»

Depuis le début de l'été, la France subit plusieurs vagues de chaleur et fait face à une sécheresse historique. [GAIZKA IROZ / AFP] Depuis le début de l'été, la France subit plusieurs vagues de chaleur et fait face à une sécheresse historique. [GAIZKA IROZ / AFP]

Depuis le début de l’été 2022, la France enchaîne les vagues de chaleur qui ne sont pas sans conséquence. Cette sécheresse historique pourrait avoir un impact sur la production de lait d’ici les prochains mois, comme a indiqué la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA).

Alors qu’une sécheresse historique touche actuellement la France, 66 des 96 départements métropolitains sont considérés comme étant «en crise», la FNSEA s’inquiète des conséquences, notamment concernant l’élevage.

«Dans les mois qui viennent, on va avoir une pénurie de lait en France. Pour faire du lait, il faut des fourrages, essentiellement de la luzerne et du maïs qui ont peu poussé cette année a déclaré Yannick Fialip, éleveur et président de la commission économique du syndicat agricole majoritaire à FranceInfo, ce vendredi 5 août. On a des animaux, qui sont dans les prés habituellement en cette période, qui n'ont plus rien à manger. Il faut apporter des fourrages stockés ce printemps, qui étaient destinés à alimenter les animaux l'hiver, que l'on utilise dès le mois de juillet et le mois d'août. On tape dans les stocks. C'est quelque chose d'inhabituel pour nous.» 

De quoi être très inquiet quant à la capacité de nourrir les troupeaux lors des prochains mois et notamment l'hiver. «Cette sécheresse importante, rassemble deux conditions : un déficit de pluies important et des températures très élevées qui ont eu un effet «sèche-cheveux» sur les plantes qui ont asséché beaucoup de plantes, notamment tout ce qui est fourrage. On a été obligé de récolter très tôt, notamment le maïs».

Une hausse des prix à prévoir ?

Afin d’«assurer la pérennité de la filière» Yannick Fialip demande également que le prix du lait payé aux producteurs soit revalorisé. «Le prix du lait en France est 20% inférieur au prix du lait payé aux autres producteurs européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas», a-t-il précisé. 

«Une des premières mesures serait de mieux rémunérer nos éleveurs, ce qui leur permettraient d'avoir une meilleure trésorerie et d'assurer la pérennité de la filière, parce que l'on a de gros risques que certains éleveurs décident de décapitaliser leur cheptel face à cette situation.»

Le syndicaliste réclame «l'activation» du «fonds des calamités» permettant aux éleveurs d'acheter des fourrages, «financés à 50% par les éleveurs et à 50% par l'État».

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