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COP27 : pour l'activiste écologiste Greta Thunberg, les COP sont devenues des machines à «greenwashing»

Pour la Suédoise Greta Thunberg, les COP sont devenues des machines «greenwashing». [JUSTIN TALLIS / AFP]

Alors qu'elle avait d'ores et déjà annoncé son absence à la COP 27, qui se tiendra en Egypte du 6 au 18 novembre 2022, la militante écologiste Greta Thunberg a dénoncé le fait que les conférences de l'ONU sur le climat, les COP, sont devenues des machines à «greenwashing».

A quelques jours de l'ouverture de la COP 27 à Charm el-Cheikh en Egypte, Greta Thunberg, figure de l'activisme écologique, a critiqué de manière acerbe ces conférences internationales de l'ONU pour le climat.

Pour la jeune femme, les COP sont devenues des machines «greenwashing». D'ailleurs, elle a fait savoir qu'elle ne s'y rendra pas cette année, jugeant que «l'espace pour la société civile cette année est extrêmement limité»

Pour Greta Thunberg, en pleine tournée de lancement pour son livre «Le grand livre du climat», les COP, dont la précédente s'était tenue à Glasgow, «ne sont pas vraiment destinées à changer le système» mais à encourager des progrès graduels devenus vains au regard de l'urgence climatique, a argumenté la militante de 19 ans, dont l'intervention dimanche a clôturé le festival de littérature de Londres.

Une opportunité pour se mobiliser ?

D'après elle, les COP sont devenues des machines à «greenwashing», ou opérations de communication pour prétendre qu'ils agissent en faveur du climat quand ce n'est pas le cas. «Telles qu'elles sont, les COP ne fonctionnent pas vraiment, à moins qu'on les utilise comme une opportunité pour mobiliser».

Et elle appelle chacun à devenir activiste, répétant que «le temps des petits pas est révolu et nous avons besoin de changements drastiques». Ainsi, pour obtenir l'obtenir de dirigeants d'entreprises ou de gouvernements qui ont intérêt au statu quo, «nous avons besoin de milliards d'activistes», explique-t-elle

D'ailleurs, au lieu d'aller dans la bonne direction, le monde va à toute vitesse dans le mur, prévient-elle, notant par exemple que «la quantité d'électricité produite à partir de charbon», carburant le plus polluant, «a atteint un record historique l'an dernier».

En effet, les engagements internationaux laissent la Terre sur la trajectoire d'un réchauffement de 2,6°C, un résultat «pitoyablement pas à la hauteur», a dénoncé la semaine dernière le patron de l'ONU, Antonio Guteres, qui appelle à cesser le «greenwashing», alors que 2022 a déjà vu se multiplier les catastrophes climatiques: inondations dramatiques comme au Pakistan, sécheresses, canicules ou feux de forêts.

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