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Biodiversité : qu’est-ce que la sixième extinction, dont l’homme pourrait faire partie ?

La vie sous de nombreuses formes a failli totalement disparaître de la surface de la Terre à cinq reprises au cours des dernières 500 millions d’années. [Handout / NASA / AFP]

La COP15, conférence des Nations unies sur la biodiversité, se tient dès demain et jusqu'au 19 décembre 2022 à Montréal. L’occasion pour le monde entier d’être alerté sur le déclin de la biodiversité, et d’évoquer très sérieusement le sujet de la sixième extinction.

Si le changement climatique a pris une place importante dans les débats politiques, médiatiques et quotidiens, l’impact de l’activité humaine sur la biodiversité peine à trouver sa place au sein des préoccupations principales des populations. 

Pour essayer de mettre en avant des problématiques environnementales concernant la biodiversité, la COP15 s’ouvre dès ce mercredi 7 décembre. A l’instar de son équivalent pour le climat, la COP27, cette conférence a pour but de mettre en lumière et solutionner des problématiques environnementales mondiales. 

La toute première Cop sur la biodiversité remonte à 1994, et avait été organisée à Nassau, dans les Bahamas. 28 ans plus tard, le combat est le même, l’urgence en plus. Certains chercheurs et scientifiques se sont basés sur des études pour alerter sur un sujet particulièrement important : nous serions aux portes de la sixième extinction. 

Quelle en est la cause ?

La vie sous de nombreuses formes a failli totalement disparaître de la surface de la Terre à cinq reprises au cours des dernières 500 millions d’années. A chaque fois, un changement climatique majeur en était la cause principale, comme le rappelle National Géographic en amont de son interview d'Elizabeth Kolbert, auteure du livre La Sixième Extinction, lauréat du Prix Pulitzer 2015. 

Une extinction de masse a entre autres fait disparaître totalement les dinosaures de la surface de la planète. Cette sixième extinction serait elle aussi le fruit d'un dérèglement climatique gobal, mais causée en partie par l'activité humaine. 

Si certains doutent encore de la réalité du déclin de la biodiversité, d'autres ont déjà noté une différence par rapport aux années précédentes. Par exemple, on peut noter la présence de plus en plus faible d’oiseaux dans les villes, ou même en milieu rural. «Dans les plaines, on a perdu environ 40% des oiseaux en 30 ans», avait confié Bruno David, naturaliste et président du Muséum d’histoire naturelle à Radio France, en mai dernier. 

«Le rythme actuel de disparition et de déclin des espèces est sans commune mesure avec le rythme d’apparition de nouvelles espèces. Si on ne fait rien, ça conduira à une sixième extinction, et nous pourrions faire partie des victimes». 

Un déclin de 69% des vertébrés en moins de 50 ans

Ces propos sont étayés par plusieurs études, en particulier celle menée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) avec la Société zoologique de Londres, sur l’Indice Planète Vivante, publiée le 13 octobre 2022. Elle s’appuie sur des données scientifiques collectées sur 32.000 populations de plus de 5.230 espèces de vertébrés. 

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©WWF

La conclusion, accompagnée de graphiques sans équivoques, va dans le sens d’une entrée imminente dans la sixième extinction : entre 1970 et 2018, le déclin moyen des populations de vertébrés est de 69%. 

De quoi donner du fil à retordre aux participants de la COP15, qui va réunir les gouvernements du monde entier pour convenir d’une nouvelle série d’objectifs afin de réfréner cette sixième extinction. 

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