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Le Sommet mondial de l’eau, présenté comme «historique», s’ouvre à New York

Selon l'ONU, presque 2 milliards de personnes n'ont pas accès à l'eau potable. [FEDERICO PARRA / AFP]

Le Sommet mondial sur l’eau douce s’ouvre ce mercredi 22 mars pour deux jours à New York (Etats-Unis). La dernière conférence des Nations unies sur ce sujet majeur remonte à 1977.

Ce mercredi 22 mars, le Sommet mondial sur l’eau douce s’ouvre à New York (Etats-Unis). Ainsi, une centaine de ministres et une douzaine de chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent jusqu’à vendredi afin de trouver des solutions. Il s’agit de la première réunion internationale sur ce thème depuis 1977.

Sous la pression de la surconsommation et du changement climatique, les pénuries d’eau «tendent à se généraliser», faisant peser un «risque imminent» d’une crise mondiale de l’eau.

Selon un rapport de l’ONU-Eau et de l’Unesco, quelque 2 milliards de personnes sont privées d’accès à l’eau potable et 3,6 milliards n’ont pas accès à des services d’assainissement gérés de façon sûre.

Un nouveau rapport alarmant du Giec

Selon le dernier rapport des experts climat de l’ONU, le Giec, publié ce lundi, «environ la moitié de la population mondiale» subit de «graves» pénuries d’eau pendant au moins une partie de l’année.

En effet, l’utilisation de l’eau a augmenté de 1% par an dans le monde ces 40 dernières années. Environ 10% de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique, soit le rapport entre l’utilisation de l’eau et sa disponibilité, atteint un niveau élevé ou critique, limitant «considérablement» la disponibilité de l’eau.

Selon la Banque mondiale, ces pénuries d'eau renforcées par le changement climatique pourraient coûter dans certaines régions jusqu'à 6% du PIB d'ici à 2050 en raison des impacts sur l'agriculture, la santé, les revenus, et potentiellement des migrations forcées voire des conflits.

Un état de sécheresse de plus en plus préoccupant

Avec le réchauffement de la planète, l'humidité dans l'atmosphère augmente environ de 7% par degré supplémentaire, entraînant davantage de précipitations, plus intenses et moins régulières.

Entre 2000 et 2019, les inondations auraient provoqué 650 milliards de dollars de dégâts, touché 1,65 milliard de personnes et causé plus de 100.000 morts, selon le rapport.

Le réchauffement multiplie aussi les sécheresses qui, sur la même période, ont concerné 1,43 milliard de personnes et causé 130 milliards de dollars de dommages.

La France n’a d’ailleurs pas été épargnée par la sécheresse. Le 13 mars dernier, le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) a constaté une importante «dégradation» des nappes phréatiques sur le territoire. Pour rappel, le mois de février a été le 4e plus sec en France depuis 1959 avec notamment une série record de 32 jours sans précipitations.

Ensemble, sécheresses et inondations comptent pour plus de 75% des catastrophes naturelles subies par l'humanité.

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