Kepler inquiète les ingénieurs de la Nasa. Depuis la semaine dernière, le télescope spatial s’est mis en mode détresse alors qu’il se trouve à plus de 120 millions de kilomètres de la terre.
C’est lors d’un contact prévu jeudi dernier avec son engin, qui recherche des planètes habitables dans l'espace, que la Nasa s’est aperçue qu’il avait basculé en mode d’urgence. Cela signifie qu'il fonctionne au minimum de ses capacités, la priorité étant donnée à son alimentation et à la communication au détriment de l'observation.
During a scheduled contact on Thurs, 4/7, Kepler was discovered in emergency mode.https://t.co/D0Y2uTGP3K pic.twitter.com/tfhG77bIqK
— NASA Kepler and K2 (@NASAKepler) 8 avril 2016
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Le «mode d'urgence est le mode de fonctionnement le plus bas» a reconnu la Nasa dans un communiqué qui rappelle le contact précèdent, effectué le 4 avril dernier, s’était lui passé dans de parfaites conditions.
13 minutes pour envoyer un signal
Les ingénieurs de la Nasa sont d’autant plus inquiets que la distance à laquelle se trouve Kepler rend le diagnostic et d’éventuelles interventions difficiles. En effet, la communication entre le télescope et la terre prend du temps. «Même à la vitesse de la lumière, il faut 13 minutes pour qu’un signal soit adressé à l'engin spatial» rappelle la Nasa.
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Cette panne intervient alors que les astronautes venaient d'ordonner à Kepler de se diriger vers le centre de la Voie Lactée pour une nouvelle campagne. Depuis son lancement en 2009, Kepler a détecté la bagatelle de 5.000 exoplanètes. En juillet 2015, il avait même découvert une «nouvelle terre», une planète semblable à la nôtre qui gravite autour d’une étoile semblable à notre soleil.
En 2012, Kepler avait déjà été victime d’une avarie. Le télescope avait alors perdu un élément nécessaire à son équilibre général. La Nasa était parvenue à la réparer.